S’il a connu de beaux millésimes ces dernières décennies, le millésime 2020 en Beaujolais en est l’un des plus grands. Grâce aux conditions exceptionnelles qu’il a offertes, les vignerons ont pu donner naissance à leurs vins signatures.
Retour sur les facteurs qui ont marqué cette grande année.
2020 : des conditions climatiques excellentes
Très précoce, l’année 2020 s’est caractérisée par un temps sec et chaud (voire caniculaire durant l’été). Ces conditions ont été gage d’un très bon état sanitaire des vignes et d’une maturation optimale des raisins. Quelques pluies et baisses de températures survenues aux bons moments ont évité la sur maturité des baies et la diminution drastique des rendements. En Beaujolais, tous les producteurs s’accordent à dire que ces conditions très favorables ont donné de grands vins.
« Puissance, équilibre, fraîcheur, gourmandise, fruité, rondeur et complexité… tout y est ! »
Philippe Viet, vigneron à Régnié-Durette
2020 : maturité, fraîcheur et équilibre
Tels sont les maîtres-mots des vins du millésime 2020 en Beaujolais.
La chaleur du climat a ainsi aidé à atteindre de belles maturités des raisins, mais également des rafles. Cela a permis à de nombreux vignerons de choisir leur style, entre puissance et élégance.
Couverts végétaux, paillage, macérations longues, mais aussi vinifications à basse température ou encore élevages prolongés… 2020 a souvent été l’occasion de repenser ses modes de production pour « découvrir des vins aux styles uniques, offrant de nouvelles possibilités d’accords gastronomiques ».
Si la concentration en alcool était importante, elle a in fine été compensée par une belle fraîcheur. Grâce à cette alliance des sucres et des acides, un véritable équilibre caractérise les vins de 2020.
Millésime 2020 : une expression propre au terroir
Selon les particularités de leur terroir, les vins du millésime 2020 en Beaujolais se déclinent en des profils très variés : en fonction de l’exposition des parcelles, de la structure du sol ou encore de sa profondeur. Pour en savoir plus sur la diversité des sols du vignoble du Beaujolais, consultez la page Le Vignoble du Beaujolais, une mosaïque de sols).
En effet, les vins ont tantôt gagné en puissance, prenant des notes de fruits noirs, d’épices et d’herbes aromatiques du sud, tantôt en finesse, dévoilant des arômes plus frais, vifs, et des tanins délicats.
Ainsi, d’une appellation à une autre, parfois même d’une parcelle à une autre, les profils aromatiques des vins ont varié grâce à la géologie extrêmement riche du vignoble.
Enfin, quels que soient leurs caractères et nuances, les vins du millésime 2020 en Beaujolais promettent un très beau potentiel de garde. De toute évidence, des vins qui traverseront les âges… !
Le millésime 2020 est si singulier qu’un carnet lui a été dédié. Retrouvez plus d’informations et de témoignages dans le Carnet Millésime 2020 :
L’été est déjà bien installé ! Les légumes colorés envahissent les étals et votre table est dressée en terrasse. Envie de plats légers, mais en manque d’idées ? Découvrez nos 6 accords recettes d’été et Beaujolais !
Salade de poulpe et Beaujolais Rosé
Pour commencer, on opte pour un repas froid avec ces fortes chaleurs. Que ce soit en entrée ou en plat principal, vous ne pouvez que succomber à la fraîcheur de cette salade de poulpe. Sans compter que le croquant des fruits secs se conjugue parfaitement au poulpe délicatement grillé. En bref, on n’a pas trouvé mieux qu’un Beaujolais rosé pour répondre à ses subtiles saveurs iodées !
Cliquez ici pour retrouver la recette de la salade de poulpe.
Curry de chou-fleur et Beaujolais Villages blanc
Départ pour les îles avec cette soupe végétale dépaysante. La fraîcheur piquante du duo gingembre – citronnelle complètera d’ailleurs la douceur du chou-fleur et de la coco. Cette recette d’été teintée d’exotisme se mariera parfaitement avec la minéralité d’un Beaujolais Villages blanc.
Cliquez ici pour retrouver la recette du curry de chou-fleur.
Paella aux fruits de mer et Régnié
Cette recette vous amènera tout droit en bord de mer. Tout d’abord, les crevettes, moules et encornets apportent des saveurs salines et complexes. Mais il faut aussi dire que la paella est LE plat convivial par excellence ! En effet, la paella se place au centre de la table et se partage avec ses convives. Rien de mieux qu’un Régnié, cru du Beaujolais, pour accompagner cette recette d’été !
Cliquez ici pour retrouver la recette de la paella aux fruits de mer.
Brochettes halloumi, courgette, tomate et Beaujolais Nouveaux
Avant tout, qui dit « été » dit « barbecue » : il est donc temps de ressortir le vôtre ! Munissez-vous aussi de vos piques à brochettes pour préparer ces grillades végétariennes. Les légumes grillés apporteront des notes très méditerranéennes. Sans compter qu’ils donneront du relief à la texture réconfortante du halloumi sucré. Votre meilleur allié pour ces grillades végé ? Les Beaujolais et Beaujolais Villages Nouveaux que vous aviez mis de côté en novembre !
Cliquez ici pour retrouver la recette des brochettes halloumi, courgette, tomate.
Magret de canard aux fruits secs avec ses nectarines rôties et Moulin-à-Vent
Ensuite, pourquoi ne pas continuer sur ces notes grillées ? La recette prévoit une cuisson au four, mais optez plutôt pour les braises du barbecue ! De plus, les fruits grillés viendront contrebalancer la viande de caractère. D’ailleurs, pour un accord parfait avec un vin du Beaujolais, mariez ce plat avec un Moulin-à-Vent !
Cliquez ici pour retrouver la recette du magret de canard aux fruits secs et nectarines rôties.
Salade Burrata Tomates Fraises & Dukkah de pistaches
Enfin, pour cette dernière recette estivale, place à un incontournable de la saison : la burrata en salade ! Cette assiette colorée séduira vos convives. Avec la douceur de la burrata, l’acidité de la tomate, et le croquant de la pistache, ce plat met tout le monde d’accord. Associé à un Brouilly, c’est un sans-faute assuré !
Cliquez ici pour retrouver la recette de la salade burrata tomates fraises & dukkah de pistaches.
Voilà nos 6 associations de recettes d’été et vin du Beaujolais. Vos tablées n’en seront que plus ensoleillées. Pour retrouver toutes les recettes et accords mets et vins avec les appellations du Beaujolais, c’est par ici !
140 dégustateurs professionnels et amateurs avertis
Chaque année, le Concours des Grands Vins du Beaujolais est organisé par Inter Beaujolais et Armonia. Le 26 janvier, un jury de 140 dégustateurs, tous professionnels de la filière vin du Beaujolais, s’est ainsi réuni pour élire les vins les plus représentatifs de leur appellation. Beaujolais, Beaujolais Villages, les 10 crus du Beaujolais ainsi que les Beaujolais Pierres Dorées se sont donc vus analyser par ces experts en dégustation.
Nouveauté de cette édition : l’ODG des crus du Beaujolais s’associe au concours pour identifier les cuvées qui composeront sa sélection annuelle et seront mises en avant auprès de journalistes ou lors d’évènements.
Mention spéciale pour les lieux-dits
Cette année encore, le concours a apporté un éclairage spécifique sur les cuvées parcellaires issues de lieux-dits revendiqués. Ces lieux-dits sont reconnus par le cadastre et ils possèdent une particularité géologique, climatique et historique bien définie. Pour les domaines, maisons et caves du Beaujolais, c’est une façon de mettre en valeur la spécificité de ces terroirs si singuliers.
16 trophées pour les Grands Vins du Beaujolais
Les cuvées présentées ont chacune concouru pour une médaille voire, titre suprême, pour un trophée en bronze, unique à chaque catégorie. Il en existe 16, et ces véritables œuvres d’art sont l’âme du concours.
Cette année, 211 médailles d’or et d’argent ont été attribuées aux vins les plus plébiscités. Et comme il en est l’usage, le trophée est remis à la cuvée qui obtient la meilleure note globale. Grâce à ce trophée de bronze, la cuvée heureuse élue représentera l’appellation toute l’année, jusqu’à ce que son titre soit remis en jeu !
La remise des prix a eu lieu le vendredi 10 févier à Villefranche-sur-Saône, au 210 en Beaujolais.
Retrouvez le palmarès complet du Concours des Grands Vins du Beaujolais en cliquant ici.
Du 7 au 12 février 2023, la France accueille le Concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023. Les épreuves ont débuté ce mercredi ! Et comme les vins du Beaujolais sont partenaires de l’événement, ils sont présents tout au long de la semaine pour accompagner cet événement exceptionnel. Alors, quel est le programme pour les vins du Beaujolais ?
Les vins du Beaujolais servis à table pendant la semaine du concours
Tout au long de la semaine sont servis à table des vins du Beaujolais présélectionnés par un exigeant jury. Que ce soit lors des déjeuners ou des dîners, les Beaujolais d’exception sont présents sur les tables des délégations ! Ainsi, les 68 candidats au concours et leur équipe peuvent découvrir la fine fleur des 12 appellations beaujolaises.
Et pour finir la semaine en beauté, a lieu dimanche un dîner de gala qui met fin à la journée de finale et la cérémonie de clôture. Bien évidemment, un Beaujolais sera servi durant ce repas d’anthologie, et il s’agit du Saint-Amour, Mont Besset du domaine Les Sources d’Agapé, millésime 2020.
Les producteurs présents au concours pour faire déguster leurs vins du Beaujolais
Mardi 7 février, à l’arrivée des partenaires, des candidats et des délégations, les vins du Beaujolais sont servis au salon d’accueil.
En marge des épreuves, les candidats et leur équipe ont accès au Bar des Sommeliers. C’est un espace dédié aux délégations pour se détendre et découvrir les produits des partenaires. Dans ce contexte, les caves, maisons et domaines du Beaujolais sont bien évidemment présents avec un stand aux couleurs de notre beau vignoble ! Et tous les jours, c’est un thème différent qui réunit les producteurs représentés. Terroir d’altitude, sols de pierres bleues, de granites, vieux millésimes, démarche « premiers crus », …
Alors chaque soir, à partir de 17h00, les vignerons se relaient pour faire déguster les vins du Beaujolais, Nouvelle Génération !
Samedi 11 février : masterclass « Le Beaujolais, la diversité d’un vignoble »
Le vignoble du Beaujolais bénéficie d’une extraordinaire richesse de terroirs, avec plus de 300 types de sols, une variété d’altitudes, d’expositions et d’influences climatiques qui offrent autant de profils de vins différents ! Chaque lieu-dit exprime une identité propre qui se révèle dans le verre et déploie ses nuances au fil du temps.
Une masterclass « Le Beaujolais, la diversité d’un vignoble » est donnée samedi à 11h00 aux sommeliers venus du monde entier à l’occasion du Concours. Elle est animée par Gaëtan Bouvier, Meilleur Sommelier de France 2016 et Meilleur Ouvrier de France sommellerie 2022, Marine Descombe, Famille Descombe, et Edouard Parinet, Château du Moulin-à-Vent.
A l’approche du concours, nous avons rencontré la nouvelle génération de sommeliers ! Et notamment Pier-Alexis Soulière, le candidat canadien. Lire la suite…
Partout dans le monde, des tables gastronomiques font la part belle aux vins du Beaujolais. Il faut dire qu’ils offrent une grande diversité de profils aromatiques. Et par conséquent, de nombreuses possibilités d’accords mets et vins.
A la veille du concours du Meilleur Sommelier du Monde, nous avons rencontré 3 grands sommeliers. Il font partie d’une « nouvelle génération » qui casse les codes, à l’image, d’ailleurs, du vignoble du Beaujolais. Rencontre en tête-à-tête avec ces personnalités de la sommellerie.
« Les Beaujolais, on peut les servir frais pour les entrées, et à température ambiante pour le plat principal »
Seika Hosokawa, ex-sommelière au Royal Monceau, Prince de Galles et Jules Verne*, Paris
Seika Hosokawa est une sommelière japonaise. Elle a exercé dans les restaurants du Royal Monceau, du Prince de Galles et dernièrement au Jules Verne*. Elle nous donne des clés pour comprendre les différents profils de vins du Beaujolais. D’après Seika, ils possèdent une véritable dimension gastronomique. Découvrez les délicieux accords mets et vins qu’elle nous propose.
« Je pense qu’il est nécessaire d’avoir sur une carte des vins tous les crus du Beaujolais »
Matthias Meynard, chef sommelier au restaurant La Scène**, Paris
Matthias Meynard est chef sommelier au restaurant La Scène**. Il aborde la grande diversité du vignoble et de ses profils de vins. Pour lui, ce sont de vrais atouts sur une carte de grand restaurant. Le sommelier évoque ensuite la porosité du gamay à son terroir. De toute évidence, le gamay sait faire varier ses nuances organoleptiques en fonction de sa provenance. Pour finir, Matthias nous partage son coup de cœur…
« Jusqu’à ma mort, il y aura toujours un Beaujolais au verre »
Pier-Alexis Soulière, Master Sommelier, Québec
Pier-Alexis Soulière est Master Sommelier canadien et candidat au Concours du Meilleur Sommelier du Monde. Il nous reçoit au restaurant Le Clan, Vieux-Québec. En tant que candidat, il nous explique en quoi consiste ce concours et ce que représente le titre d’ailleurs très convoité de « Meilleur Sommelier du Monde ». Il nous parle du plaisir que procure le gamay, mais aussi de son potentiel de garde. Il nous fait part, en somme, de sa passion pour les vins du Beaujolais.
Les vins du Beaujolais sont partenaires du Concours du Meilleur Sommelier du Monde, Paris 2023. Pour en savoir plus, cliquez ici !
Le Concours International du Gamay, 13ème édition, a eu lieu à la Cité Internationale de Lyon samedi 14 janvier dernier. A cette occasion, 729 vins en provenance de 4 pays et issus du cépage gamay étaient en lice pour prétendre au titre de « Meilleur Gamay du Monde » 2023. Et comme en 2022, le trophée a été remis à une cuvée en AOC beaujolaise.
168 dégustateurs, professionnels du vin ou amateurs éclairés ont pu déguster à l’aveugle les cuvées présentées. Ils ont ainsi attribué des médailles (or et argent) aux vins les plus méritants.
À l’issue de la dégustation, un « super jury », composé de 5 experts (deux sommeliers, une œnologue, un maître de chai et un amateur expérimenté), a dégusté à nouveau une sélection restreinte – les médaillés d’or. Ce dernier a pu départager les vins présélectionnés afin d’élire le « Meilleur Gamay du Monde » 2023.
229 médailles ont récompensé les meilleurs gamays
Au total, les jurés ont attribué 229 médailles dont 119 médailles d’or et 110 médailles d’argent à l’issue de la dégustation. En outre, le meilleur vin de Suisse décroche une mention spéciale : AOC Genève, Domaine de la Planta, La Révolution 2021, 100 % gamay.
Vignerons depuis 8 générations, la famille Chanrion exploite 7 hectares de vignes sur les différents versants du Mont Brouilly. Nicole Chanrion, formée en premier lieu au lycée viticole de Beaune, retrouve ses racines dans le Beaujolais en reprenant en 1979 le domaine familial, à la suite d’une expérience dans la Napa Valley en Californie. Elle est alors l’une des premières femmes à devenir viticultrice et gérer un domaine.
Son fils Romain Chanrion, quant à lui, est d’abord ingénieur dans le secteur de l’énergie. Il décide malgré tout en 2014 de se consacrer pleinement à sa passion en rejoignant progressivement le domaine.
De toute évidence, le vin récompensé représente bien le caractère des Côte de Brouilly 2020. En effet, plusieurs lieux-dits sont réunis dans cette cuvée : Les Crozes, Chardignon, Godefroy, Le Pavé et une petite parcelle sur Brulhié, couvrant ainsi différents versants de la colline. Tout d’abord, c’est grâce à une vinification et un élevage parcellaire que les spécificités de ces terroirs se révèlent. Vient ensuite l’assemblage, qui apporte au vin puissance, élégance, fraîcheur et minéralité tout en préservant un parfait équilibre.
Romain Chanrion ajoute : « L’année 2020 a été marquée par un épisode caniculaire soutenu sur la colline de Brouilly. Nous avons donc dû nous adapter sans oublier les principes fondamentaux de la vinification traditionnelle beaujolaise (macération semi-carbonique et élevage en foudre de chêne). Et dans ce contexte, beaucoup de détails ont leur importance. L’alchimie a heureusement été trouvée. Nous en sommes heureux ! »
Prix de vente TTC de cette cuvée désormais très recherchée : autour de 20 €. (contacter le domaine)
-> Pour plus de détails, consultez l’article officiel du Concours International du Gamay.
Les Vins du Beaujolais sont partenaires du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde, Paris 2023. En prévision de cette grande occasion, nous avons rencontré Gaëtan Bouvier, Meilleur Sommelier de France 2016 et Meilleur Ouvrier de France Sommellerie (MOF) 2022. Il témoigne sur les vins d’exception du Beaujolais.
Quel était l’objet de la dégustation d’aujourd’hui ?
« Le but était de sélectionner les cuvées qui incarneront le Beaujolais lors du concours du Meilleur Sommelier du Monde. Avec Philippe Faure-Brac et Laurent Derhé, nous avons fait équipe pour déguster différents crus ainsi que des Beaujolais et Beaujolais Villages, en blanc comme en rouge. Et nous avons fait ressortir ce que nous considérions comme la quintessence des cuvées présentées. Ce moment privilégié nous a permis de faire de très belles découvertes que nous avons hâte de voir présentées au monde de la sommellerie en février prochain ! »
*Les vins sélectionnés seront présentés aux sommeliers venus du monde entier, en marge des épreuves du concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023.
Qu’est-ce qui vous a marqué, vous, Gaëtan Bouvier, sommelier ?
« Pour un sommelier qui travaille en région lyonnaise, le potentiel du Beaujolais n’est pas un scoop ! Et d’ailleurs il s’est encore vérifié en dégustation à l’aveugle ce matin. Certains crus que j’apprécie particulièrement m’ont aussi démontré la qualité collective du travail des vignerons, sur différentes cuvées. C’était très intéressant de constater que certaines parcelles, dont j’avais dégusté les vins un an auparavant, se révèlent pleinement aujourd’hui dans leur évolution. »
Qu’avez-vous pensé des blancs ? A quoi ressemble un chardonnay du Beaujolais ?
« J’ai trouvé les vins blancs brillants, lumineux. Ceux que nous avons sélectionnés sont souvent marqués par des notes acidulées, ils sont frais, francs et directs. C’est comme cela qu’on les aime. On y retrouve souvent un caractère citronné, mais aussi une certaine pondération.
Ce qui fait la différence, en vérité, ce sont leurs spécificités géologiques. Entre terroirs granitiques et terroirs argilo-calcaires, les sols marquent à jamais le touché de bouche et la vivacité du vin. Ces deux grandes familles géologiques du Beaujolais font du cépage chardonnay une véritable éponge à terroir. Et en fin de compte, cela se retranscrit à merveille dans le verre ! »
Vous parlez des différents terroirs qui caractérisent le Beaujolais ; est-ce que cette diversité s’est ressentie dans la dégustation ?
« La mosaïque géologique du Beaujolais s’est clairement révélée dans les verres. On a souvent tendance à simplifier le vignoble du Beaujolais en parlant de granite. Mais il y a tant de lieux-dits, de micro-terroirs et de textures de sol que cela change complètement la qualité intrinsèque des vins. L’altitude et l’exposition des crus vallonnés s’est notamment exprimée dans la dégustation. Je repense à « l’Héronde » par exemple, un très joli lieu-dit du cru Côte-de-Brouilly. Il est ressorti chez plusieurs vignerons ce matin, ce qui est bien la preuve que les terroirs marquent la qualité des vins. »
Gaëtan Bouvier, avez-vous eu des coups de cœur ?
« Oui, et plusieurs ! J’ai adoré le Domaine des Marrans à Fleurie, ou encore le Saint-Amour du Château des Bachelards. Le Moulin-à-Vent de Richard Rottiers m’a séduit quant à lui sur les Thorins, un magnifique terroir de Romanèche. J’ai aussi retrouvé le Château des Jacques, un grand classique. C’est comme écouter du Mozart : c’est toujours beau et bien fait ! Enfin le Domaine des Nugues, également sur Fleurie, m’a bousculé en dégustation par son incroyable puissance de concentration. »
Vous avez dégusté des vins ayant pris un peu d’âge, plus de dix ans pour certains. Qu’en avez-vous pensé ?
« Il faut sortir de l’idée que le Beaujolais est un vin qui se boit seulement jeune. Bien sûr, à première vue, le gamay a sur certaines cuvées cette capacité à retranscrire un caractère très aromatique. Il offre un fruité croquant et séducteur dans sa jeunesse.
Mais les vignerons vont aussi chercher une profondeur de terroir. Le gamay, quand il pondère et s’assagit avec le temps, développe d’incroyables caractères fumés sur les granites notamment. Pour moi ce sont là de grandes, grandes bouteilles, capables de rivaliser avec les plus beaux crus du monde. On peut alors sortir des habitudes gastronomiques des plats canailles. Et on peut partir par exemple sur des civets de la mer ou sur des travaux de cuisinier très élaborés.
Le Beaujolais, c’est aussi un grand vin gastronomique ! »
Quel rôle jouent les vins du Beaujolais sur une carte des vins ?
« D’abord, ils correspondent au goût des 25-40 ans, ce qui est une bonne chose pour l’avenir. En fait, la clientèle jeune apprécie les tanins assez délicats du gamay, son fruit, sa gourmandise. Il est vrai que le gamay offre une immédiateté que même les grands vins du Beaujolais sont capables de livrer.
Et puis aujourd’hui, dans le Beaujolais, il y a de plus en plus de diversité. En termes de vinification, par exemple, des philosophies très différentes se côtoient. On passe de vins très cadrés à ceux des élèves de Jules Chauvet par exemple, un peu plus « rock and roll ». Et puis la diversité s’exprime aussi en termes de terroirs. On a dix crus et autant de palettes incroyables. Et au sein de ces crus, on distingue encore des lieux-dits et des parcelles aux profils spécifiques.
C’est un éventail qui nécessite une vraie représentativité sur une carte des vins. Je pense que cette région viticole est redevenue un grand classique. C’est pourquoi aujourd’hui, les dix crus du Beaujolais, c’est un minimum requis sur une carte des vins. Et où que l’on soit dans le monde ! »
Qu’est-ce que le concours du Meilleur Sommelier du Monde ?
« C’est un concours d’excellence qui met en avant notre métier devant le monde entier. Il met en lumière des candidates et candidats. J’espère que cette année ce sera une candidate française qui sera lauréate, Pascaline Lepeltier, que l’on soutient.
Ce concours, c’est une formidable résonnance pour le métier de sommelier et pour tous les acteurs de la filière. Les vignerons avec lesquels nous travaillons ne sont pas seulement des fournisseurs. Ce sont eux qui font évoluer nos restaurants, nos maisons et nos cartes des vins. »
En tant que coach, si l’on peut dire, de la candidate française, comment l’aidez-vous à se préparer au concours ?
« Je n’aurais pas la prétention d’être coach ! Mais partager des connaissances et faire tout ce que je peux pour aider Pascaline, ça c’est certain ! Elle peut compter sur l’équipe de l’Union de la Sommellerie Française pour l’accompagner au maximum.
Nous la recevons ici à l’Institut Paul Bocuse. Ici, elle peut réaliser des travaux en toute sérénité, prendre le temps de moments d’échanges et de partage. On y réunit aussi tous les gens que l’on sait compétents pour l’aider, qu’ils soient cuisiniers, sommeliers ou maîtres d’hôtel. Il y a toute une équipe pour l’accueillir et faire en sorte qu’elle reparte avec un petit supplément. Que ce soit pour elle ou pour le concours. »
Pour en savoir plus sur la sélection des vins qui seront présentés en marge du Concours du Meilleur Sommelier à Paris en 2023, cliquez ici !
Les Vins du Beaujolais sont partenaires du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde, Paris 2023. A l’occasion de ce prestigieux événement, nous avons rencontré Philippe Faure-Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992. En tant que président de l’Union de la Sommellerie Française, il s’exprime sur les vins d’exception du Beaujolais.
Entretien réalisé lors de la dégustation des Beaujolais d’Exception à l’Institut Paul Bocuse & Restaurant Saisons* – Ecully, Octobre 2022, en vue du Concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023. Une vidéo de Philippe Faure-Brac, sommelier est disponible en fin d’interview.
« Je m’appelle Philippe Faure-Brac, je suis sommelier-restaurateur à Paris. Je suis président de l’Union de la Sommellerie Française (UDSF) et Meilleur Sommelier du Monde 1992. De ce fait, j’ai la charge de l’organisation, avec mon équipe, du prochain concours du Meilleur Sommelier du Monde. Rendez-vous du 7 au 12 février 2023 à Paris. »
Pouvez-vous nous dire un mot sur la dégustation d’aujourd’hui et l’objectif de cet événement ?
« L’événement d’aujourd’hui permet de faire une sélection parmi la densité de jolies productions des terroirs du Beaujolais et des appellations du Beaujolais.
Il y a les crus [du Beaujolais] mais également les appellations Beaujolais Villages et Beaujolais tout court. Le but est de choisir justement les meilleurs vins pour pouvoir avoir une représentativité qualitative. »
[Les vins sélectionnés seront présentés aux sommeliers venus du monde entier, en marge des épreuves du concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023.]
Vous avez pu déguster un grand panel de vins du Beaujolais ce matin. Qu’est- ce qui vous a le plus marqué ?
« J’ai dégusté un certain nombre de Beaujolais ce matin. Ce qui m’a marqué, c’est d’abord la qualité de l’ensemble. On a goûté beaucoup de vins qui étaient gourmands, friands, avec de la personnalité. Bien sûr, dans les crus, on a eu une identité plus forte. C’est un peu l’objectif. Vous savez que Moulin-à-Vent a un charme extraordinaire, Morgon a une expression qui lui est propre,… Il y a le côté très aromatique des Fleurie, l’élégance des Juliénas, la finesse des Brouilly, etc. C’est ce qui m’a le plus marqué ce matin lors de la dégustation. C’est l’identité des crus et la hiérarchisation qui est bien respectée dans ce qu’attendent les consommateurs. »
Philippe Faure-Brac, en tant que sommelier, avez-vous des coups de cœur parmi cette sélection ?
« Quand on déguste on a toujours des coups de cœur, et heureusement ! Par exemple, en Moulin-à-Vent, j’ai beaucoup apprécié Le Nid de la famille Lardet. C’est une très jolie cuvée dans le millésime 2020. (…) Et j’ai découvert un domaine à Régnié, que je ne connaissais pas, Philippe Viet, qui est vraiment dans le charme élégant du Régnié.
Et puis un classique que j’adore et que j’ai retrouvé en dégustation à l’aveugle, parce que tout était fait à l’aveugle, c’est le Morgon de Dominique Piron. Il y en a d’autres : le Château des Jacques qui est merveilleusement bien sorti. Le Château de la Chaize, quelle belle propriété, en Brouilly et en Côte de Brouilly.
Donc on a été gâté et les résultats sont là pour en témoigner. »
Vous disiez que Le Beaujolais bénéficie d’une grande diversité de sols, de terroir et de vigneron.ne.s. Est-ce que cela s’est ressenti ?
« C’est vrai qu’on a souvent une image globale du Beaujolais. Quand on rentre dans les crus, on s’aperçoit qu’effectivement il y a une identité propre à chacun. Et heureusement. Et ce que l’on perçoit, c’est que les vignerons laissent s’exprimer de plus en plus le parcellaire. [On se rend compte, par exemple] que Rochegrès (lieu-dit de Moulin-à-Vent), n’a pas le même goût qu’une autre parcelle. Il y a des affleurements de granite à des endroits, mais il n’y en a pas partout, etc. Et les altitudes différentes donnent une variante de température que l’on ressent aussi dans la fraîcheur des vins.
Tout ça, ce n’était pas aussi identifiable avant aujourd’hui. Ça l’est davantage maintenant. Mais je pense que les vignerons du Beaujolais ont intérêt à aller un peu plus loin dans cette démarche. »
Vous avez gouté des vins avec déjà un peu d’âge. On a souvent tendance à penser que les vins du Beaujolais doivent se boire jeunes. Quel est votre avis ?
« C’est vrai que quand on pense Beaujolais, on pense jeunesse, spontanéité, fruité, etc. Et on s’aperçoit qu’un certain nombre de vins sont d’abord élaborés spécifiquement pour la garde. Peut-être avec un peu plus de densité, un élevage un peu plus marqué. C’est le cas pour les crus d’une façon générale, pour certains crus plus particulièrement, et peut-être aussi pour certains millésimes. C’est la logique justement de la garde. Donc non, le Beaujolais n’est pas qu’un vin de fête et un vin à découvrir juste dans les premiers temps. Il peut même se révéler un très joli vin de garde en s’affinant, en se complexifiant. Et en allant d’ailleurs vers une dimension gastronomique plus affinée lorsqu’il prend un petit peu plus d’âge. »
Que pensez -vous des Beaujolais blanc ?Pourquoi choisir un chardonnay du Beaujolais et qu’a- t-il de spécial ?
« Alors le Beaujolais blanc existe. Et en plus, il y a du Beaujolais blanc en Villages, avec un distinguo gustatif. Pourquoi choisir un Beaujolais blanc ? Franchement, il y a plein d’autres vins dans la vie, sauf que l’on produit peu de blanc dans le Beaujolais. Et j’ai tendance à penser que les gens qui en font s’appliquent à le faire bon. Parce que justement, c’est une production qui est un peu marginale. Donc pour nous, sommeliers, c’est génial parce que les gens ne connaissent pas cette appellation en blanc. C’est la surprise, et la qualité est souvent au rendez-vous parce que les producteurs se concentrent pour faire ça. Et troisièmement, c’est un vin qui est aussi intéressant en terme de gastronomie. Donc les atouts sont là. »
Les vins du Beaujolais ont-ils leur place dans les grands restaurants ? Qu’ont-ils de spécifique, de différent ?
« Les vins du Beaujolais ont bien entendu leur place sur les cartes de restaurants, et de grands restaurants. La plupart d’entre eux d’ailleurs, et c’est peut-être à ça qu’on voit un grand restaurant, ont une diversité honnête, sincère, de ce qui se passe dans le vignoble. Et le Beaujolais fait partie intégrante du panorama viticole français et donc international.
Quand je voyage dans le monde, pour moi, s’il n’y a pas de Beaujolais sur une carte, je trouve que c’est un manque. C’est une façon peut être d’analyser le point de vue du sommelier et la façon dont il bâtit sa carte. Et on ne trouve parfois qu’un vin du Beaujolais. Et c’est souvent un Moulin-à-Vent ou un Morgon parce que ce sont les plus célèbres. Alors quand on commence à discuter avec certains sommeliers, qui justement trouvent des pépites, ils en proposent dans les autres crus. Et on s’aperçoit effectivement que le reste de la sélection hors Beaujolais est très bonne aussi. Donc pour moi, c’est presque un marqueur qui donne le “la”, quelque part, à la carte des vins. »
Pouvez-vous nous dire un mot sur le Concours du Meilleur Sommelier du monde ?
« Le concours du Meilleur Sommelier du Monde est organisé tous les trois ou quatre ans. Les épreuves sont gérées par le Comité technique mondial. Le pays hôte, que je représente pour le prochain concours en 2023, la France, organise l’ensemble de l’événement. Donc c’est un travail colossal et je remercie l’interprofession du Beaujolais de nous accompagner dans cette aventure. Parce que sans les partenaires, le vignoble, l’implication de la filière, on ne pourrait pas aller au bout de l’aventure.
Le concours, c’est 63 pays, 1 semaine de compétition, et 1 seul Meilleur Sommelier du Monde. Nous, en France, on a choisi d’être représentés pour le concours de février 2023 – et parce qu’elle a gagné la sélection- par Pascaline Lepeltier. On espère aller bien entendu au bout de l’aventure avec elle. En tout cas, on met tout en œuvre, et tous les pays le font, pour accompagner notre candidate. Cette belle manifestation met en valeur le métier et pas simplement le gagnant. Ce qui doit effectivement prédominer et ce qui doit faire gagner, c’est l’ensemble de la profession à travers le monde. Ce concours doit donner envie aux gens et finalement susciter des vocations. Je pense que c’est vraiment ça le message. »
Philippe Faure-Brac, en tant que sommelier et président de l’UDSF, comment vous préparez-vous à accueillir cet événement ?
« En tant que président de l’UDSF, je me prépare avec mes troupes, parce qu’on est nombreux. C’est une confédération. Il y a 23 associations dans différentes régions. On se prépare communément à accueillir [les sommeliers de partout dans] le monde. Donc, ça veut dire mettre en place une structure, un programme, des événements. On va démarrer au Quai d’Orsay, pour le symbole de la France qui accueille le monde, et on termine à Paris la Défense Aréna. Entre temps, l’Hôtel de Ville de Paris, la région, le pays, voilà ce qu’on souhaite montrer. Cet événement concerne non seulement l’équipe d’organisation, mais surtout l’ensemble des métiers de l’hôtellerie et de la restauration. L’ambition suprême, c’est de toucher l’ensemble des Français qui doivent être heureux et fiers d’accueillir ce concours du Meilleur Sommelier du Monde. »
Vous avez remporté la compétition du Meilleur Sommelier en 1992, quel souvenir gardez-vous de cette victoire ?
« J’ai gagné ce concours en 1992, et j’ai presque l’impression de le revivre tous les jours, tellement c’était intense. On a l’impression d’être dans une sorte de bulle et de couloir dans lequel on voit la lumière au fond. J’avais vraiment cette impression-là, comme si j’avançais dans la lumière.
Le concours m’a permis à la fois d’aller plus loin dans mon cheminement personnel, au-delà même de l’aspect professionnel, bien entendu. Et il m’a permis aussi de continuer à faire rayonner le métier parce que c’est aussi ça l’objectif. On devient, quand on gagne, un ambassadeur d’excellence finalement. C’est comme ça qu’on se positionne dans notre métier. Et comme je le dis souvent, on ne peut gagner ce concours qu’une fois dans sa vie. On fait partie ensuite de cette famille. Nous en sommes à seize, donc le prochain, c’est le dix-septième. Mais on nous demande presque de regagner ce titre tous les jours, donc on essaye d’être le plus performant possible. »
Pour en savoir plus sur la sélection des vins qui seront présentés en marge du Concours du Meilleur Sommelier à Paris en 2023, cliquez ici !
Partenaire du Concours du Meilleur Sommelier du Monde, le vignoble du Beaujolais aura la chance de présenter ses cuvées d’exception. A Paris en février 2023, c’est toute la sommellerie internationale qui pourra déguster ces cuvées sélectionnées par un jury d’excellence.
Mais comment sont choisis ces vins ? Retour en vidéo sur cette exigeante dégustation.
Un jury d’excellence pour sélectionner 41 vins d’exception du Beaujolais
A l’occasion du partenariat des vins du Beaujolais avec le Concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023, trois grands sommeliers français ont pu apprécier les plus belles cuvées du vignoble. Parmi ces vins d’exception, 41 seront présentés aux meilleurs sommeliers de la planète lors de la semaine d’épreuve du concours.
Pour en savoir plus sur le Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde 2023, lisez l’article de blog dédié.
Afin de réaliser cette sélection qualitative, trois sommeliers de renom se sont prêté à l’exercice de la dégustation. Philippe Faure-Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992 et président de l’Union de la Sommellerie Française, Laurent Derhé, Meilleur Ouvrier de France Sommelier (MOF) 2007 et Gaëtan Bouvier, Meilleur Sommelier de France 2016 et Meilleur Ouvrier de France Sommellerie (MOF) 2022.
« Aujourd’hui, l’objectif était de sélectionner des vins typiques de notre magnifique vignoble du Beaujolais, sur les gamays et les chardonnays, pour les présenter aux sommeliers du monde et […] montrer que ce vignoble est un grand vignoble. »
Laurent Derhé, Meilleur Ouvrier de France (MOF) Sommellerie 2007
Vidéo : les sommeliers s’expriment sur la sélection de vins du Beaujolais
C’est à l’Institut Paul Bocuse, à Ecully (Rhône – France), que s’est tenue au mois d’octobre 2022 cette dégustation. L’Institut Paul Bocuse abrite par ailleurs le restaurant Saisons*, une étoile au guide Michelin. Et pour l’occasion, les lieux ont été le théâtre de ce grand moment de dégustation. Les jurés ont d’abord sélectionné la quarantaine de cuvées qui auront l’honneur d’être dégustées par l’élite de la sommellerie mondiale. Puis, ils ont livré leurs impressions devant nos caméras.
Les sommeliers Philippe Faure-Brac, Laurent Derhé et Gaëtan Bouvier. Ils s’expriment sur les vins du Beaujolais dégustés en vue du Concours du Meilleur Sommelier du Monde, Paris 2023.
C’est donc une belle journée de dégustation et de sommellerie qui s’est tenue autour des vins du Beaujolais. Preuve, une fois de plus, que ces vins d’exception ont leur place sur les tables gastronomiques du monde entier.
Les Vins du Beaujolais, partenaire officiel du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde Paris 2023. Cliquez ici pour en savoir plus !
C’est dans le 9ème arrondissement de Paris, à quelques pas des Grands Boulevards, que l’on tombe sur ce lieu au nom évocateur : Les Gouttes de Dieu. Nathalya Anicette, directrice, nous raconte l’histoire de ce bar à vin et restaurant du 9ème arrondissement
Vous en quelques mots
« Je m’appelle Nathalya Anicette, je suis arrivée en 2018 aux Gouttes de Dieu dont je suis aujourd’hui la directrice. Je travaillais auparavant au restaurant John Weng de Faubourg Poissonnière. Mais j’étais infirmière avant de travailler dans la restauration. »
Qu’est-ce que Les Gouttes de Dieu ?
« Les Gouttes de Dieu ont été créées il y a six ans par Olivier Mouton qui s’est ensuite associé à Grégory Ruffier des Aimes. Le nom est tiré d’un manga qui parle de la quête de l’excellence dans le vin.
Le concept chez nous est qu’il n’y a pas de carte, les bouteilles sont exposées sur les murs. Le but et donc de se servir soi-même, ou bien de se faire conseiller par l’un d’entre nous. Comme nous sommes aussi fournisseurs en vins, nous avons accès à un catalogue de 600 références environ. Alors ça nous permet de nous amuser en changeant régulièrement les vins disponibles dans l’établissement.
Et forcément on a beaucoup de Beaujolais, ce sont des vins qu’on aime beaucoup recommander car on tombe rarement à côté. En fait, c’est le vin qui se boit facilement. »
« ll y a bien sûr l’œuf mayo, car nous faisons partie de l’Association de Sauvegarde de l’Œuf Mayo (ASOM). On a aussi des planches de charcuterie, qui est toujours coupée minute. Et notre joue de bœuf confite, avec une bonne purée beurrée, a énormément de succès et les gens viennent chez nous pour ça.
On est également très fiers de nos escargots, fournis par la maison Lagastou, en Aveyron. On les reçoit sous vide dans des bocaux avec un bouillon, ils ne sont pas congelés. Et on les prépare ensuite avec un beurre aillé maison.
Sinon a midi on propose toujours trois entrées, trois plats et trois desserts qu’on change toutes les semaines, sauf le tartare, qu’on n’arrive pas à enlever, et qu’on propose dans différentes déclinaisons. En fait, il est important pour nos clients.»
Un ou des vigneron(s) « coup de cœur »
« Carine Joubert et son Chiroubles bien évidemment ! Il y a un côté très féminin. Il y a ce fruit, bien juteux, bien croquant. Ça reste structuré mais ça se boit très facilement. »
Un accord plat et vin du Beaujolais
« Le Beaujolais ça se boit juste comme ça, il n’a pas besoin de plat pour l’accompagner ! Avec mon conjoint, quand on veut juste boire un coup pour l’apéro, on ouvre une bouteille de Beaujolais. Et ça met toujours en appétit. Qu’il fasse chaud ou froid, qu’importe la température, ça va toujours bien.
Mais si je devais accompagner à l’instant le Chiroubles de Carine Joubert, je prendrais un moelleux au chocolat. Je ne sais pas pourquoi. »
En quête de recettes pour accompagner un vin du Beaujolais ? Faites le plein d’idées ici !
LES GOUTTES DE DIEU
8 Rue Rossini, 75009 Paris
Ouvert du lundi au mercredi de midi à 15h et de 18h à minuit
Ouvert du jeudi au samedi de midi à 15h et de 18h à 2h
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