Du 7 au 12 février 2023, la France accueille le Concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023. Les épreuves ont débuté ce mercredi ! Et comme les vins du Beaujolais sont partenaires de l’événement, ils sont présents tout au long de la semaine pour accompagner cet événement exceptionnel. Alors, quel est le programme pour les vins du Beaujolais ?
Les vins du Beaujolais servis à table pendant la semaine du concours
Tout au long de la semaine sont servis à table des vins du Beaujolais présélectionnés par un exigeant jury. Que ce soit lors des déjeuners ou des dîners, les Beaujolais d’exception sont présents sur les tables des délégations ! Ainsi, les 68 candidats au concours et leur équipe peuvent découvrir la fine fleur des 12 appellations beaujolaises.
Et pour finir la semaine en beauté, a lieu dimanche un dîner de gala qui met fin à la journée de finale et la cérémonie de clôture. Bien évidemment, un Beaujolais sera servi durant ce repas d’anthologie, et il s’agit du Saint-Amour, Mont Besset du domaine Les Sources d’Agapé, millésime 2020.
Les producteurs présents au concours pour faire déguster leurs vins du Beaujolais
Mardi 7 février, à l’arrivée des partenaires, des candidats et des délégations, les vins du Beaujolais sont servis au salon d’accueil.
En marge des épreuves, les candidats et leur équipe ont accès au Bar des Sommeliers. C’est un espace dédié aux délégations pour se détendre et découvrir les produits des partenaires. Dans ce contexte, les caves, maisons et domaines du Beaujolais sont bien évidemment présents avec un stand aux couleurs de notre beau vignoble ! Et tous les jours, c’est un thème différent qui réunit les producteurs représentés. Terroir d’altitude, sols de pierres bleues, de granites, vieux millésimes, démarche « premiers crus », …
Alors chaque soir, à partir de 17h00, les vignerons se relaient pour faire déguster les vins du Beaujolais, Nouvelle Génération !
Samedi 11 février : masterclass « Le Beaujolais, la diversité d’un vignoble »
Le vignoble du Beaujolais bénéficie d’une extraordinaire richesse de terroirs, avec plus de 300 types de sols, une variété d’altitudes, d’expositions et d’influences climatiques qui offrent autant de profils de vins différents ! Chaque lieu-dit exprime une identité propre qui se révèle dans le verre et déploie ses nuances au fil du temps.
Une masterclass « Le Beaujolais, la diversité d’un vignoble » est donnée samedi à 11h00 aux sommeliers venus du monde entier à l’occasion du Concours. Elle est animée par Gaëtan Bouvier, Meilleur Sommelier de France 2016 et Meilleur Ouvrier de France sommellerie 2022, Marine Descombe, Famille Descombe, et Edouard Parinet, Château du Moulin-à-Vent.
A l’approche du concours, nous avons rencontré la nouvelle génération de sommeliers ! Et notamment Pier-Alexis Soulière, le candidat canadien. Lire la suite…
Partout dans le monde, des tables gastronomiques font la part belle aux vins du Beaujolais. Il faut dire qu’ils offrent une grande diversité de profils aromatiques. Et par conséquent, de nombreuses possibilités d’accords mets et vins.
A la veille du concours du Meilleur Sommelier du Monde, nous avons rencontré 3 grands sommeliers. Il font partie d’une « nouvelle génération » qui casse les codes, à l’image, d’ailleurs, du vignoble du Beaujolais. Rencontre en tête-à-tête avec ces personnalités de la sommellerie.
« Les Beaujolais, on peut les servir frais pour les entrées, et à température ambiante pour le plat principal »
Seika Hosokawa, ex-sommelière au Royal Monceau, Prince de Galles et Jules Verne*, Paris
Seika Hosokawa est une sommelière japonaise. Elle a exercé dans les restaurants du Royal Monceau, du Prince de Galles et dernièrement au Jules Verne*. Elle nous donne des clés pour comprendre les différents profils de vins du Beaujolais. D’après Seika, ils possèdent une véritable dimension gastronomique. Découvrez les délicieux accords mets et vins qu’elle nous propose.
« Je pense qu’il est nécessaire d’avoir sur une carte des vins tous les crus du Beaujolais »
Matthias Meynard, chef sommelier au restaurant La Scène**, Paris
Matthias Meynard est chef sommelier au restaurant La Scène**. Il aborde la grande diversité du vignoble et de ses profils de vins. Pour lui, ce sont de vrais atouts sur une carte de grand restaurant. Le sommelier évoque ensuite la porosité du gamay à son terroir. De toute évidence, le gamay sait faire varier ses nuances organoleptiques en fonction de sa provenance. Pour finir, Matthias nous partage son coup de cœur…
« Jusqu’à ma mort, il y aura toujours un Beaujolais au verre »
Pier-Alexis Soulière, Master Sommelier, Québec
Pier-Alexis Soulière est Master Sommelier canadien et candidat au Concours du Meilleur Sommelier du Monde. Il nous reçoit au restaurant Le Clan, Vieux-Québec. En tant que candidat, il nous explique en quoi consiste ce concours et ce que représente le titre d’ailleurs très convoité de « Meilleur Sommelier du Monde ». Il nous parle du plaisir que procure le gamay, mais aussi de son potentiel de garde. Il nous fait part, en somme, de sa passion pour les vins du Beaujolais.
Les vins du Beaujolais sont partenaires du Concours du Meilleur Sommelier du Monde, Paris 2023. Pour en savoir plus, cliquez ici !
Les Vins du Beaujolais sont partenaires du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde, Paris 2023. En prévision de cette grande occasion, nous avons rencontré Gaëtan Bouvier, Meilleur Sommelier de France 2016 et Meilleur Ouvrier de France Sommellerie (MOF) 2022. Il témoigne sur les vins d’exception du Beaujolais.
Quel était l’objet de la dégustation d’aujourd’hui ?
« Le but était de sélectionner les cuvées qui incarneront le Beaujolais lors du concours du Meilleur Sommelier du Monde. Avec Philippe Faure-Brac et Laurent Derhé, nous avons fait équipe pour déguster différents crus ainsi que des Beaujolais et Beaujolais Villages, en blanc comme en rouge. Et nous avons fait ressortir ce que nous considérions comme la quintessence des cuvées présentées. Ce moment privilégié nous a permis de faire de très belles découvertes que nous avons hâte de voir présentées au monde de la sommellerie en février prochain ! »
*Les vins sélectionnés seront présentés aux sommeliers venus du monde entier, en marge des épreuves du concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023.
Qu’est-ce qui vous a marqué, vous, Gaëtan Bouvier, sommelier ?
« Pour un sommelier qui travaille en région lyonnaise, le potentiel du Beaujolais n’est pas un scoop ! Et d’ailleurs il s’est encore vérifié en dégustation à l’aveugle ce matin. Certains crus que j’apprécie particulièrement m’ont aussi démontré la qualité collective du travail des vignerons, sur différentes cuvées. C’était très intéressant de constater que certaines parcelles, dont j’avais dégusté les vins un an auparavant, se révèlent pleinement aujourd’hui dans leur évolution. »
Qu’avez-vous pensé des blancs ? A quoi ressemble un chardonnay du Beaujolais ?
« J’ai trouvé les vins blancs brillants, lumineux. Ceux que nous avons sélectionnés sont souvent marqués par des notes acidulées, ils sont frais, francs et directs. C’est comme cela qu’on les aime. On y retrouve souvent un caractère citronné, mais aussi une certaine pondération.
Ce qui fait la différence, en vérité, ce sont leurs spécificités géologiques. Entre terroirs granitiques et terroirs argilo-calcaires, les sols marquent à jamais le touché de bouche et la vivacité du vin. Ces deux grandes familles géologiques du Beaujolais font du cépage chardonnay une véritable éponge à terroir. Et en fin de compte, cela se retranscrit à merveille dans le verre ! »
Vous parlez des différents terroirs qui caractérisent le Beaujolais ; est-ce que cette diversité s’est ressentie dans la dégustation ?
« La mosaïque géologique du Beaujolais s’est clairement révélée dans les verres. On a souvent tendance à simplifier le vignoble du Beaujolais en parlant de granite. Mais il y a tant de lieux-dits, de micro-terroirs et de textures de sol que cela change complètement la qualité intrinsèque des vins. L’altitude et l’exposition des crus vallonnés s’est notamment exprimée dans la dégustation. Je repense à « l’Héronde » par exemple, un très joli lieu-dit du cru Côte-de-Brouilly. Il est ressorti chez plusieurs vignerons ce matin, ce qui est bien la preuve que les terroirs marquent la qualité des vins. »
Gaëtan Bouvier, avez-vous eu des coups de cœur ?
« Oui, et plusieurs ! J’ai adoré le Domaine des Marrans à Fleurie, ou encore le Saint-Amour du Château des Bachelards. Le Moulin-à-Vent de Richard Rottiers m’a séduit quant à lui sur les Thorins, un magnifique terroir de Romanèche. J’ai aussi retrouvé le Château des Jacques, un grand classique. C’est comme écouter du Mozart : c’est toujours beau et bien fait ! Enfin le Domaine des Nugues, également sur Fleurie, m’a bousculé en dégustation par son incroyable puissance de concentration. »
Vous avez dégusté des vins ayant pris un peu d’âge, plus de dix ans pour certains. Qu’en avez-vous pensé ?
« Il faut sortir de l’idée que le Beaujolais est un vin qui se boit seulement jeune. Bien sûr, à première vue, le gamay a sur certaines cuvées cette capacité à retranscrire un caractère très aromatique. Il offre un fruité croquant et séducteur dans sa jeunesse.
Mais les vignerons vont aussi chercher une profondeur de terroir. Le gamay, quand il pondère et s’assagit avec le temps, développe d’incroyables caractères fumés sur les granites notamment. Pour moi ce sont là de grandes, grandes bouteilles, capables de rivaliser avec les plus beaux crus du monde. On peut alors sortir des habitudes gastronomiques des plats canailles. Et on peut partir par exemple sur des civets de la mer ou sur des travaux de cuisinier très élaborés.
Le Beaujolais, c’est aussi un grand vin gastronomique ! »
Quel rôle jouent les vins du Beaujolais sur une carte des vins ?
« D’abord, ils correspondent au goût des 25-40 ans, ce qui est une bonne chose pour l’avenir. En fait, la clientèle jeune apprécie les tanins assez délicats du gamay, son fruit, sa gourmandise. Il est vrai que le gamay offre une immédiateté que même les grands vins du Beaujolais sont capables de livrer.
Et puis aujourd’hui, dans le Beaujolais, il y a de plus en plus de diversité. En termes de vinification, par exemple, des philosophies très différentes se côtoient. On passe de vins très cadrés à ceux des élèves de Jules Chauvet par exemple, un peu plus « rock and roll ». Et puis la diversité s’exprime aussi en termes de terroirs. On a dix crus et autant de palettes incroyables. Et au sein de ces crus, on distingue encore des lieux-dits et des parcelles aux profils spécifiques.
C’est un éventail qui nécessite une vraie représentativité sur une carte des vins. Je pense que cette région viticole est redevenue un grand classique. C’est pourquoi aujourd’hui, les dix crus du Beaujolais, c’est un minimum requis sur une carte des vins. Et où que l’on soit dans le monde ! »
Qu’est-ce que le concours du Meilleur Sommelier du Monde ?
« C’est un concours d’excellence qui met en avant notre métier devant le monde entier. Il met en lumière des candidates et candidats. J’espère que cette année ce sera une candidate française qui sera lauréate, Pascaline Lepeltier, que l’on soutient.
Ce concours, c’est une formidable résonnance pour le métier de sommelier et pour tous les acteurs de la filière. Les vignerons avec lesquels nous travaillons ne sont pas seulement des fournisseurs. Ce sont eux qui font évoluer nos restaurants, nos maisons et nos cartes des vins. »
En tant que coach, si l’on peut dire, de la candidate française, comment l’aidez-vous à se préparer au concours ?
« Je n’aurais pas la prétention d’être coach ! Mais partager des connaissances et faire tout ce que je peux pour aider Pascaline, ça c’est certain ! Elle peut compter sur l’équipe de l’Union de la Sommellerie Française pour l’accompagner au maximum.
Nous la recevons ici à l’Institut Paul Bocuse. Ici, elle peut réaliser des travaux en toute sérénité, prendre le temps de moments d’échanges et de partage. On y réunit aussi tous les gens que l’on sait compétents pour l’aider, qu’ils soient cuisiniers, sommeliers ou maîtres d’hôtel. Il y a toute une équipe pour l’accueillir et faire en sorte qu’elle reparte avec un petit supplément. Que ce soit pour elle ou pour le concours. »
Pour en savoir plus sur la sélection des vins qui seront présentés en marge du Concours du Meilleur Sommelier à Paris en 2023, cliquez ici !
Les Vins du Beaujolais sont partenaires du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde, Paris 2023. A l’occasion de ce prestigieux événement, nous avons rencontré Philippe Faure-Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992. En tant que président de l’Union de la Sommellerie Française, il s’exprime sur les vins d’exception du Beaujolais.
Entretien réalisé lors de la dégustation des Beaujolais d’Exception à l’Institut Paul Bocuse & Restaurant Saisons* – Ecully, Octobre 2022, en vue du Concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023. Une vidéo de Philippe Faure-Brac, sommelier est disponible en fin d’interview.
« Je m’appelle Philippe Faure-Brac, je suis sommelier-restaurateur à Paris. Je suis président de l’Union de la Sommellerie Française (UDSF) et Meilleur Sommelier du Monde 1992. De ce fait, j’ai la charge de l’organisation, avec mon équipe, du prochain concours du Meilleur Sommelier du Monde. Rendez-vous du 7 au 12 février 2023 à Paris. »
Pouvez-vous nous dire un mot sur la dégustation d’aujourd’hui et l’objectif de cet événement ?
« L’événement d’aujourd’hui permet de faire une sélection parmi la densité de jolies productions des terroirs du Beaujolais et des appellations du Beaujolais.
Il y a les crus [du Beaujolais] mais également les appellations Beaujolais Villages et Beaujolais tout court. Le but est de choisir justement les meilleurs vins pour pouvoir avoir une représentativité qualitative. »
[Les vins sélectionnés seront présentés aux sommeliers venus du monde entier, en marge des épreuves du concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023.]
Vous avez pu déguster un grand panel de vins du Beaujolais ce matin. Qu’est- ce qui vous a le plus marqué ?
« J’ai dégusté un certain nombre de Beaujolais ce matin. Ce qui m’a marqué, c’est d’abord la qualité de l’ensemble. On a goûté beaucoup de vins qui étaient gourmands, friands, avec de la personnalité. Bien sûr, dans les crus, on a eu une identité plus forte. C’est un peu l’objectif. Vous savez que Moulin-à-Vent a un charme extraordinaire, Morgon a une expression qui lui est propre,… Il y a le côté très aromatique des Fleurie, l’élégance des Juliénas, la finesse des Brouilly, etc. C’est ce qui m’a le plus marqué ce matin lors de la dégustation. C’est l’identité des crus et la hiérarchisation qui est bien respectée dans ce qu’attendent les consommateurs. »
Philippe Faure-Brac, en tant que sommelier, avez-vous des coups de cœur parmi cette sélection ?
« Quand on déguste on a toujours des coups de cœur, et heureusement ! Par exemple, en Moulin-à-Vent, j’ai beaucoup apprécié Le Nid de la famille Lardet. C’est une très jolie cuvée dans le millésime 2020. (…) Et j’ai découvert un domaine à Régnié, que je ne connaissais pas, Philippe Viet, qui est vraiment dans le charme élégant du Régnié.
Et puis un classique que j’adore et que j’ai retrouvé en dégustation à l’aveugle, parce que tout était fait à l’aveugle, c’est le Morgon de Dominique Piron. Il y en a d’autres : le Château des Jacques qui est merveilleusement bien sorti. Le Château de la Chaize, quelle belle propriété, en Brouilly et en Côte de Brouilly.
Donc on a été gâté et les résultats sont là pour en témoigner. »
Vous disiez que Le Beaujolais bénéficie d’une grande diversité de sols, de terroir et de vigneron.ne.s. Est-ce que cela s’est ressenti ?
« C’est vrai qu’on a souvent une image globale du Beaujolais. Quand on rentre dans les crus, on s’aperçoit qu’effectivement il y a une identité propre à chacun. Et heureusement. Et ce que l’on perçoit, c’est que les vignerons laissent s’exprimer de plus en plus le parcellaire. [On se rend compte, par exemple] que Rochegrès (lieu-dit de Moulin-à-Vent), n’a pas le même goût qu’une autre parcelle. Il y a des affleurements de granite à des endroits, mais il n’y en a pas partout, etc. Et les altitudes différentes donnent une variante de température que l’on ressent aussi dans la fraîcheur des vins.
Tout ça, ce n’était pas aussi identifiable avant aujourd’hui. Ça l’est davantage maintenant. Mais je pense que les vignerons du Beaujolais ont intérêt à aller un peu plus loin dans cette démarche. »
Vous avez gouté des vins avec déjà un peu d’âge. On a souvent tendance à penser que les vins du Beaujolais doivent se boire jeunes. Quel est votre avis ?
« C’est vrai que quand on pense Beaujolais, on pense jeunesse, spontanéité, fruité, etc. Et on s’aperçoit qu’un certain nombre de vins sont d’abord élaborés spécifiquement pour la garde. Peut-être avec un peu plus de densité, un élevage un peu plus marqué. C’est le cas pour les crus d’une façon générale, pour certains crus plus particulièrement, et peut-être aussi pour certains millésimes. C’est la logique justement de la garde. Donc non, le Beaujolais n’est pas qu’un vin de fête et un vin à découvrir juste dans les premiers temps. Il peut même se révéler un très joli vin de garde en s’affinant, en se complexifiant. Et en allant d’ailleurs vers une dimension gastronomique plus affinée lorsqu’il prend un petit peu plus d’âge. »
Que pensez -vous des Beaujolais blanc ?Pourquoi choisir un chardonnay du Beaujolais et qu’a- t-il de spécial ?
« Alors le Beaujolais blanc existe. Et en plus, il y a du Beaujolais blanc en Villages, avec un distinguo gustatif. Pourquoi choisir un Beaujolais blanc ? Franchement, il y a plein d’autres vins dans la vie, sauf que l’on produit peu de blanc dans le Beaujolais. Et j’ai tendance à penser que les gens qui en font s’appliquent à le faire bon. Parce que justement, c’est une production qui est un peu marginale. Donc pour nous, sommeliers, c’est génial parce que les gens ne connaissent pas cette appellation en blanc. C’est la surprise, et la qualité est souvent au rendez-vous parce que les producteurs se concentrent pour faire ça. Et troisièmement, c’est un vin qui est aussi intéressant en terme de gastronomie. Donc les atouts sont là. »
Les vins du Beaujolais ont-ils leur place dans les grands restaurants ? Qu’ont-ils de spécifique, de différent ?
« Les vins du Beaujolais ont bien entendu leur place sur les cartes de restaurants, et de grands restaurants. La plupart d’entre eux d’ailleurs, et c’est peut-être à ça qu’on voit un grand restaurant, ont une diversité honnête, sincère, de ce qui se passe dans le vignoble. Et le Beaujolais fait partie intégrante du panorama viticole français et donc international.
Quand je voyage dans le monde, pour moi, s’il n’y a pas de Beaujolais sur une carte, je trouve que c’est un manque. C’est une façon peut être d’analyser le point de vue du sommelier et la façon dont il bâtit sa carte. Et on ne trouve parfois qu’un vin du Beaujolais. Et c’est souvent un Moulin-à-Vent ou un Morgon parce que ce sont les plus célèbres. Alors quand on commence à discuter avec certains sommeliers, qui justement trouvent des pépites, ils en proposent dans les autres crus. Et on s’aperçoit effectivement que le reste de la sélection hors Beaujolais est très bonne aussi. Donc pour moi, c’est presque un marqueur qui donne le “la”, quelque part, à la carte des vins. »
Pouvez-vous nous dire un mot sur le Concours du Meilleur Sommelier du monde ?
« Le concours du Meilleur Sommelier du Monde est organisé tous les trois ou quatre ans. Les épreuves sont gérées par le Comité technique mondial. Le pays hôte, que je représente pour le prochain concours en 2023, la France, organise l’ensemble de l’événement. Donc c’est un travail colossal et je remercie l’interprofession du Beaujolais de nous accompagner dans cette aventure. Parce que sans les partenaires, le vignoble, l’implication de la filière, on ne pourrait pas aller au bout de l’aventure.
Le concours, c’est 63 pays, 1 semaine de compétition, et 1 seul Meilleur Sommelier du Monde. Nous, en France, on a choisi d’être représentés pour le concours de février 2023 – et parce qu’elle a gagné la sélection- par Pascaline Lepeltier. On espère aller bien entendu au bout de l’aventure avec elle. En tout cas, on met tout en œuvre, et tous les pays le font, pour accompagner notre candidate. Cette belle manifestation met en valeur le métier et pas simplement le gagnant. Ce qui doit effectivement prédominer et ce qui doit faire gagner, c’est l’ensemble de la profession à travers le monde. Ce concours doit donner envie aux gens et finalement susciter des vocations. Je pense que c’est vraiment ça le message. »
Philippe Faure-Brac, en tant que sommelier et président de l’UDSF, comment vous préparez-vous à accueillir cet événement ?
« En tant que président de l’UDSF, je me prépare avec mes troupes, parce qu’on est nombreux. C’est une confédération. Il y a 23 associations dans différentes régions. On se prépare communément à accueillir [les sommeliers de partout dans] le monde. Donc, ça veut dire mettre en place une structure, un programme, des événements. On va démarrer au Quai d’Orsay, pour le symbole de la France qui accueille le monde, et on termine à Paris la Défense Aréna. Entre temps, l’Hôtel de Ville de Paris, la région, le pays, voilà ce qu’on souhaite montrer. Cet événement concerne non seulement l’équipe d’organisation, mais surtout l’ensemble des métiers de l’hôtellerie et de la restauration. L’ambition suprême, c’est de toucher l’ensemble des Français qui doivent être heureux et fiers d’accueillir ce concours du Meilleur Sommelier du Monde. »
Vous avez remporté la compétition du Meilleur Sommelier en 1992, quel souvenir gardez-vous de cette victoire ?
« J’ai gagné ce concours en 1992, et j’ai presque l’impression de le revivre tous les jours, tellement c’était intense. On a l’impression d’être dans une sorte de bulle et de couloir dans lequel on voit la lumière au fond. J’avais vraiment cette impression-là, comme si j’avançais dans la lumière.
Le concours m’a permis à la fois d’aller plus loin dans mon cheminement personnel, au-delà même de l’aspect professionnel, bien entendu. Et il m’a permis aussi de continuer à faire rayonner le métier parce que c’est aussi ça l’objectif. On devient, quand on gagne, un ambassadeur d’excellence finalement. C’est comme ça qu’on se positionne dans notre métier. Et comme je le dis souvent, on ne peut gagner ce concours qu’une fois dans sa vie. On fait partie ensuite de cette famille. Nous en sommes à seize, donc le prochain, c’est le dix-septième. Mais on nous demande presque de regagner ce titre tous les jours, donc on essaye d’être le plus performant possible. »
Pour en savoir plus sur la sélection des vins qui seront présentés en marge du Concours du Meilleur Sommelier à Paris en 2023, cliquez ici !
Partenaire du Concours du Meilleur Sommelier du Monde, le vignoble du Beaujolais aura la chance de présenter ses cuvées d’exception. A Paris en février 2023, c’est toute la sommellerie internationale qui pourra déguster ces cuvées sélectionnées par un jury d’excellence.
Mais comment sont choisis ces vins ? Retour en vidéo sur cette exigeante dégustation.
Un jury d’excellence pour sélectionner 41 vins d’exception du Beaujolais
A l’occasion du partenariat des vins du Beaujolais avec le Concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023, trois grands sommeliers français ont pu apprécier les plus belles cuvées du vignoble. Parmi ces vins d’exception, 41 seront présentés aux meilleurs sommeliers de la planète lors de la semaine d’épreuve du concours.
Pour en savoir plus sur le Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde 2023, lisez l’article de blog dédié.
Afin de réaliser cette sélection qualitative, trois sommeliers de renom se sont prêté à l’exercice de la dégustation. Philippe Faure-Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992 et président de l’Union de la Sommellerie Française, Laurent Derhé, Meilleur Ouvrier de France Sommelier (MOF) 2007 et Gaëtan Bouvier, Meilleur Sommelier de France 2016 et Meilleur Ouvrier de France Sommellerie (MOF) 2022.
« Aujourd’hui, l’objectif était de sélectionner des vins typiques de notre magnifique vignoble du Beaujolais, sur les gamays et les chardonnays, pour les présenter aux sommeliers du monde et […] montrer que ce vignoble est un grand vignoble. »
Laurent Derhé, Meilleur Ouvrier de France (MOF) Sommellerie 2007
Vidéo : les sommeliers s’expriment sur la sélection de vins du Beaujolais
C’est à l’Institut Paul Bocuse, à Ecully (Rhône – France), que s’est tenue au mois d’octobre 2022 cette dégustation. L’Institut Paul Bocuse abrite par ailleurs le restaurant Saisons*, une étoile au guide Michelin. Et pour l’occasion, les lieux ont été le théâtre de ce grand moment de dégustation. Les jurés ont d’abord sélectionné la quarantaine de cuvées qui auront l’honneur d’être dégustées par l’élite de la sommellerie mondiale. Puis, ils ont livré leurs impressions devant nos caméras.
Les sommeliers Philippe Faure-Brac, Laurent Derhé et Gaëtan Bouvier. Ils s’expriment sur les vins du Beaujolais dégustés en vue du Concours du Meilleur Sommelier du Monde, Paris 2023.
C’est donc une belle journée de dégustation et de sommellerie qui s’est tenue autour des vins du Beaujolais. Preuve, une fois de plus, que ces vins d’exception ont leur place sur les tables gastronomiques du monde entier.
Les Vins du Beaujolais, partenaire officiel du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde Paris 2023. Cliquez ici pour en savoir plus !
Un concours historique pour les sommeliers du monde entier
Tous les 3 ans depuis 1969, c’est l’ASI (Association de Sommellerie Internationale) qui organise le concours. Cette compétition mondiale est par ailleurs la plus prestigieuse de l’univers de la sommellerie. Ce n’est donc pas un hasard si le titre de Meilleur Sommelier du Monde est convoité par tous les sommeliers de renom !
C’est en 1989 que la France reçoit le concours pour la première et unique fois. 34 ans plus tard, l’UDSF (Union de la Sommellerie Française), a la chance d’être l’hôte de cette nouvelle édition sur son sol. C’est pourquoi, en 2023, les organisateurs comptent bien tout mettre en œuvre pour faire de cette compétition de grande ampleur un événement mémorable.
Les lauréats depuis la création du concours
1969 : le français Armand Melkonian
1971 : l’italien Piero Sattanino
1978 : l’italien Guiseppe Vaccarini
1983 : le français Jean-Luc Pouteau
1986 : le français Jean-Claude Jambon
1989 : le français Serge Dubs
1992 : le français Philippe Faure-Brac
1995 : le japonais Shinya Tasaki
1998 : l’allemand Markus Del Monego
2000 : le français Olivier Poussier
2004 : l’italien Enrico Bernardo
2007 : le suédois Andreas Larsson
2010 : le français Gérard Basset (pour le compte de la Grande-Bretagne)
2013 : le suisse Paolo Basso
2016 : le suédois Jon Arvid Rosengren
2019 : l’allemand Marc Almert
Et cette année, c’est Pascaline Lepeltier, avec pour suppléant Benjamin Roffet, qui s’est qualifiée pour représenter la France. Meilleur Sommelier de France 2018, elle exerce actuellement au restaurant Chambers à Manhattan (New York). En parallèle, elle sillonne non seulement les vignobles autant que possible, mais est également auteur : son premier ouvrage, Mille Vignes, a vu le jour en 2022.
Le concours du Meilleur Sommelier du Monde, en pratique
Les épreuves du concours se déroulent à l’hôtel Pullman Montparnasse à Parisdu 7 au 12 février 2023. La finale, quant à elle, se tient à la Défense Arena. Elle promet de toute évidence un véritable spectacle pour les quelques 3500 personnes du public.
3 épreuves marquent cette semaine de concours, parmi lesquelles des questionnaires théoriques ou encore des épreuves de dégustation à l’aveugle. Le quart de finale, mercredi 8 et jeudi 9 février, puis la demi-finale, vendredi 10, et enfin la finale, dimanche 12 février. Cette dernière est ouverte aux professionnels du vin mais aussi aux amateurs et aux curieux.
C’est l’occasion de « mettre en avant la France, faire briller Paris et promouvoir la restauration, la sommellerie, le vignoble et ses vignerons. »
Philippe Faure-Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992
« L’événement aura une triple portée, comme l’affirme Philippe Faure-Brac, Président de l’UDSF : mettre en avant la France, faire briller Paris et promouvoir la restauration, la sommellerie, le vignoble et ses vignerons, en réel bien sûr mais aussi en ligne ».
Voilà donc un bel objectif pour cette édition française 2023 qui laissera sans aucun doute une trace impérissable dans l’histoire internationale du vin !
Les Vins du Beaujolais, partenaire officiel du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde Paris 2023 : cliquez ici pour en savoir plus !
Avez-vous déjà remarqué ces vignes qui dévalent les pentes des coteaux du Beaujolais ? Ces paysages exceptionnels confèrent non seulement un charme unique à la région, mais ils ont surtout donné naissance à une «viticulture héroïque » typiquement beaujolaise. Pourquoi « héroïque » ? Parce qu’il faut une bonne dose de courage pour travailler sur ces pentes. Difficile mais passionnant aux dires des viticulteurs eux-mêmes. Après la lecture de cet article, vous ne verrez plus les vignobles du Beaujolais comme avant…
Cultiver des vignes en pente, quelle idée !
Les paysages du Beaujolais se distinguent par leurs vignes cultivées dans un alignement parfait suivant les courbes des monts et collines. Vous vous demandez certainement pourquoi les vignerons ont eu l’idée de cultiver des vignes en coteaux ? Et bien, tout simplement parce que le relief a un impact sur le développement du raisin et à plus d’un titre !
Tout d’abord, l’ensoleillement est plus présent sur les hauteurs qu’en plaine. Les rayons du soleil ont moins d’obstacles à franchir et peuvent directement atteindre les vignes. Et les vignes adorent les bains de soleil ! Ces petits moments de douceur favorisent un bon équilibre entre le sucre et l’acidité des raisins. Ce qui produit des vins tendres et goûteux à la fois.
Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle les vignerons bravent les inclinaisons parfois extrêmes du Beaujolais. Il faut savoir que le ruissellement de l’eau sur les pentes est particulièrement avantageux pour le raisin. Grâce à elles, l’eau n’a pas le temps de s’infiltrer dans le sol, elle dégringole jusqu’en bas. Elle se contente alors d’hydrater les baies juste ce qu’il faut !
Ce qui est parfait, car trop d’humidité nuit à la vigne. Elle augmente les risques de maladie, rend les traitements contre les nuisibles moins efficaces et empêche les raisins de s’imprégner pleinement des saveurs du terroir. L’héroïsme des ceps les protège donc et leur assure ainsi un développement optimal.
Un travail minutieux nécessaire pour l’épanouissement des vignes héroïques
Les vignerons du Beaujolais sont audacieux, courageux et tenaces. Tous les travaux de la vigne de septembre à août, doivent ainsi se faire manuellement, petit à petit, parcelle par parcelle. En dehors des vendanges, la plupart du temps, le viticulteur s’occupe seul de ces travaux : taille, relevage, ébourgeonnage, désherbage, labour… Il met en œuvre les meilleures conditions pour l’épanouissement de ses raisins sur des pentes récalcitrantes. Héroïques, les viticulteurs le sont aussi !
La mention « Viticulture héroïque »
Les rangs de vignes en coteaux couvrent les monts du Beaujolais à une altitude moyenne de 300 mètres, avec des sommets qui culminent à plus de 600 mètres d’altitude. Le Beaujolais, aux côtés d’autres vignobles de la Région Auvergne Rhône-Alpes comme celui de Côte-Rôtie mais aussi ceux de Banyuls-Collioure, de la Vallée d’Aoste, du Piémont, du Douro et d’autres régions viticoles mondiales, est adhérent au Centre de Recherches d’Études et de Valorisation de la Viticulture de Montagne et en forte pente (CERVIM). Ce type de viticulture est qualifié de viticulture héroïque car l’implication et l’effort de l’homme sont accentués par la difficulté imposée par la montagne. Elle se pratique à des altitudes de plus de 500 mètres ou sur des fortes pentes de plus de 30 % (seuil défini par le CERVIM pour caractériser la viticulture dite « héroïque »). Les enjeux sont multiples : culturels, écologiques et paysagers. Le travail du vigneron est ici exalté. 8 900 parcelles en « pentes extrêmes » (plus de 30 %) représentent près de 3 000 hectares au total. Quincié-en-Beaujolais est le village le plus « pentu » avec plus de 90 hectares supérieurs à 30 % et Chiroubles pour les crus, avec près de 60 hectares.
Maintenant que vous connaissez mieux les conditions de culture des vins du Beaujolais, nul doute que vous aurez une pensée pour ces vignerons de l’extrême chaque fois que vous trinquerez avec un verre de Beaujolais !
Un terroir est la combinaison des éléments naturels d’une zone (le sol, la topographie, la biodiversité, le climat et le paysage) mais aussi du savoir-faire des vignerons et des techniques de production. C’est le terroir qui donne sa typicité au vin. La région du Beaujolais, très diversifiée, regroupe un ensemble variés de terroirs renfermant chacun un secret qui se retrouve dans le caractère de chaque appellation.
Du nord au sud, des sols très variés
Entre 2009 et 2018, à la demande d’Inter Beaujolais, une étude de caractérisation des terroirs a été conduite par SIGALES, un bureau d’étude pédologique. Après plus de 15 000 sondages de sols, près de 1 000 fosses et une cinquantaine de visites commentées, les analyses permettent aujourd’hui d’établir une cartographie du vignoble Beaujolais. Les vignerons et négociants s’approprient cette caractérisation des sols pour les valoriser sous la forme de cuvées parcellaires. Cette géologie remarquable s’est traduite par l’obtention en avril 2018 du label de « Géoparc mondial UNESCO ». Le Beaujolais devient ainsi le 7ème Géoparc sur le territoire français.
Si le Beaujolais viticole n’est pas très étendu géographiquement, il regroupe de façon tout à fait inattendue, une multitude de sols différents ; plus de 300 variantes sont recensées et décrites. Ces sols se forment sur les roches ou matériaux parentaux qui les portent. À ce titre, notre vignoble est tout à fait remarquable, puisqu’il témoigne d’une histoire géologique vieille de plus de 500 millions d’années dont on retrouve facilement toutes les traces. À l’interface de tous les grands événements géologiques de l’histoire, le Beaujolais viticole a hérité d’une des géologies les plus riches et les plus complexes de France. Le vignoble rassemble sur une petite surface une très grande variété de roches !
C’est de là que chaque appellation, voire chaque lieux-dit tire, en premier lieu, sa personnalité, d’autant que le Gamay est le seul cépage utilisé en Beaujolais pour produire tous les vins rouges : crus, Beaujolais Villages et Beaujolais.
Un climat sous influences
Le Beaujolais profite aussi d’un climat tempéré marqué par 3 influences majeures. En hiver, les courants continentaux contribuent aux gelées qui s’étirent parfois jusqu’au printemps. A l’intersaison, les mouvements d’air océaniques attisent le rôle régulateur de la Saône et atténuent les écarts de température. Le retour des beaux jours est placé sous la houlette des vents méditerranéens.
La chaîne montagneuse du haut Beaujolais vient alors renforcer la protection des ceps et encourage le foehn, cet air tiède venu de l’ouest, qui réchauffe et assèche en été lorsqu’il franchit les crêtes beaujolaises pour redescendre en plaine.
Exposé à des pluies modestes, le terroir viticole peut connaître de très fortes chaleurs mais aussi des épisodes orageux parfois dévastateurs.
Des coteaux bien exposés
Essentiellement orientés à l’est et au sud, les coteaux beaujolais bénéficient d’un excellent ensoleillement et d’une belle luminosité du printemps à l’automne. Un atout supplémentaire pour la production de beaujolais d’exception.
La passion et le savoir-faire des vignerons beaujolais
La méthode culturale beaujolaise est encore de nos jours fortement marquée par l’intervention personnelle du vigneron. Que ce soit au moment de la taille des ceps, de l’entretien du sol, de la conduite de la vigne ou des vendanges, les viticulteurs beaujolais sont présents dans leurs parcelles. Si la mécanisation apparaît à certains endroits pour faciliter certaines tâches (labour ou vendanges), la nature même des parcelles (taille modestes, sols pierreux, coteau, forte pente parfois…) et les règlementations liées aux 12 appellations réclament une attention constante et la mobilisation d’un savoir-faire qui se transmet de générations en générations.
Les qualités et la variété de ses vins, la région du Beaujolais la doit à la diversité de ses terroirs autant qu’à la passion de ses vignerons et à la connaissance intime qu’ils ont développée de leurs terres. Un savoir-faire de plus en plus pointu et résolument tourné vers la préservation de ce patrimoine naturel unique.
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