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Rencontre avec Philippe Faure-Brac, sommelier

Les Vins du Beaujolais sont partenaires du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde, Paris 2023. A l’occasion de ce prestigieux événement, nous avons rencontré Philippe Faure-Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992. En tant que président de l’Union de la Sommellerie Française, il s’exprime sur les vins d’exception du Beaujolais.

Entretien réalisé lors de la dégustation des Beaujolais d’Exception à l’Institut Paul Bocuse & Restaurant Saisons* – Ecully, Octobre 2022, en vue du Concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023. Une vidéo de Philippe Faure-Brac, sommelier est disponible en fin d’interview.


« Je m’appelle Philippe Faure-Brac, je suis sommelier-restaurateur à Paris. Je suis président de l’Union de la Sommellerie Française (UDSF) et Meilleur Sommelier du Monde 1992. De ce fait, j’ai la charge de l’organisation, avec mon équipe, du prochain concours du Meilleur Sommelier du Monde. Rendez-vous du 7 au 12 février 2023 à Paris. »

Pouvez-vous nous dire un mot sur la dégustation d’aujourd’hui et l’objectif de cet événement ?

« L’événement d’aujourd’hui permet de faire une sélection parmi la densité de jolies productions des terroirs du Beaujolais et des appellations du Beaujolais.

Il y a les crus [du Beaujolais] mais également les appellations Beaujolais Villages et Beaujolais tout court. Le but est de choisir justement les meilleurs vins pour pouvoir avoir une représentativité qualitative. »

[Les vins sélectionnés seront présentés aux sommeliers venus du monde entier, en marge des épreuves du concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023.]

Vous avez pu déguster un grand panel de vins du Beaujolais ce matin. Qu’est- ce qui vous a le plus marqué ?

« J’ai dégusté un certain nombre de Beaujolais ce matin. Ce qui m’a marqué, c’est d’abord la qualité de l’ensemble. On a goûté beaucoup de vins qui étaient gourmands, friands, avec de la personnalité. Bien sûr, dans les crus, on a eu une identité plus forte. C’est un peu l’objectif. Vous savez que Moulin-à-Vent a un charme extraordinaire, Morgon a une expression qui lui est propre,… Il y a le côté très aromatique des Fleurie, l’élégance des Juliénas, la finesse des Brouilly, etc. C’est ce qui m’a le plus marqué ce matin lors de la dégustation. C’est l’identité des crus et la hiérarchisation qui est bien respectée dans ce qu’attendent les consommateurs. »

Philippe Faure-Brac, en tant que sommelier, avez-vous des coups de cœur parmi cette sélection ?

« Quand on déguste on a toujours des coups de cœur, et heureusement ! Par exemple, en Moulin-à-Vent, j’ai beaucoup apprécié Le Nid de la famille Lardet. C’est une très jolie cuvée dans le millésime 2020. (…) Et j’ai découvert un domaine à Régnié, que je ne connaissais pas, Philippe Viet, qui est vraiment dans le charme élégant du Régnié.

Et puis un classique que j’adore et que j’ai retrouvé en dégustation à l’aveugle, parce que tout était fait à l’aveugle, c’est le Morgon de Dominique Piron. Il y en a d’autres : le Château des Jacques qui est merveilleusement bien sorti. Le Château de la Chaize, quelle belle propriété, en Brouilly et en Côte de Brouilly.

Donc on a été gâté et les résultats sont là pour en témoigner. »

Vous disiez que Le Beaujolais bénéficie d’une grande diversité de sols, de terroir et de vigneron.ne.s. Est-ce que cela s’est ressenti ?

« C’est vrai qu’on a souvent une image globale du Beaujolais. Quand on rentre dans les crus, on s’aperçoit qu’effectivement il y a une identité propre à chacun. Et heureusement. Et ce que l’on perçoit, c’est que les vignerons laissent s’exprimer de plus en plus le parcellaire. [On se rend compte, par exemple] que Rochegrès (lieu-dit de Moulin-à-Vent), n’a pas le même goût qu’une autre parcelle. Il y a des affleurements de granite à des endroits, mais il n’y en a pas partout, etc. Et les altitudes différentes donnent une variante de température que l’on ressent aussi dans la fraîcheur des vins.

Tout ça, ce n’était pas aussi identifiable avant aujourd’hui. Ça l’est davantage maintenant. Mais je pense que les vignerons du Beaujolais ont intérêt à aller un peu plus loin dans cette démarche. »

Vous avez gouté des vins avec déjà un peu d’âge. On a souvent tendance à penser que les vins du Beaujolais doivent se boire jeunes. Quel est votre avis ?

« C’est vrai que quand on pense Beaujolais, on pense jeunesse, spontanéité, fruité, etc. Et on s’aperçoit qu’un certain nombre de vins sont d’abord élaborés spécifiquement pour la garde. Peut-être avec un peu plus de densité, un élevage un peu plus marqué. C’est le cas pour les crus d’une façon générale, pour certains crus plus particulièrement, et peut-être aussi pour certains millésimes. C’est la logique justement de la garde. Donc non, le Beaujolais n’est pas qu’un vin de fête et un vin à découvrir juste dans les premiers temps. Il peut même se révéler un très joli vin de garde en s’affinant, en se complexifiant. Et en allant d’ailleurs vers une dimension gastronomique plus affinée lorsqu’il prend un petit peu plus d’âge. »

Que pensez -vous des Beaujolais blanc ? Pourquoi choisir un chardonnay du Beaujolais et qu’a- t-il de spécial ?

« Alors le Beaujolais blanc existe. Et en plus, il y a du Beaujolais blanc en Villages, avec un distinguo gustatif. Pourquoi choisir un Beaujolais blanc ? Franchement, il y a plein d’autres vins dans la vie, sauf que l’on produit peu de blanc dans le Beaujolais. Et j’ai tendance à penser que les gens qui en font s’appliquent à le faire bon. Parce que justement, c’est une production qui est un peu marginale. Donc pour nous, sommeliers, c’est génial parce que les gens ne connaissent pas cette appellation en blanc. C’est la surprise, et la qualité est souvent au rendez-vous parce que les producteurs se concentrent pour faire ça. Et troisièmement, c’est un vin qui est aussi intéressant en terme de gastronomie. Donc les atouts sont là. »

Les vins du Beaujolais ont-ils leur place dans les grands restaurants ? Qu’ont-ils de spécifique, de différent ?

« Les vins du Beaujolais ont bien entendu leur place sur les cartes de restaurants, et de grands restaurants. La plupart d’entre eux d’ailleurs, et c’est peut-être à ça qu’on voit un grand restaurant, ont une diversité honnête, sincère, de ce qui se passe dans le vignoble. Et le Beaujolais fait partie intégrante du panorama viticole français et donc international.

Quand je voyage dans le monde, pour moi, s’il n’y a pas de Beaujolais sur une carte, je trouve que c’est un manque. C’est une façon peut être d’analyser le point de vue du sommelier et la façon dont il bâtit sa carte. Et on ne trouve parfois qu’un vin du Beaujolais. Et c’est souvent un Moulin-à-Vent ou un Morgon parce que ce sont les plus célèbres. Alors quand on commence à discuter avec certains sommeliers, qui justement trouvent des pépites, ils en proposent dans les autres crus. Et on s’aperçoit effectivement que le reste de la sélection hors Beaujolais est très bonne aussi. Donc pour moi, c’est presque un marqueur qui donne le “la”, quelque part, à la carte des vins. »

Pouvez-vous nous dire un mot sur le Concours du Meilleur Sommelier du monde ?

« Le concours du Meilleur Sommelier du Monde est organisé tous les trois ou quatre ans. Les épreuves sont gérées par le Comité technique mondial. Le pays hôte, que je représente pour le prochain concours en 2023, la France, organise l’ensemble de l’événement. Donc c’est un travail colossal et je remercie l’interprofession du Beaujolais de nous accompagner dans cette aventure. Parce que sans les partenaires, le vignoble, l’implication de la filière, on ne pourrait pas aller au bout de l’aventure.

Le concours, c’est 63 pays, 1 semaine de compétition, et 1 seul Meilleur Sommelier du Monde. Nous, en France, on a choisi d’être représentés pour le concours de février 2023 – et parce qu’elle a gagné la sélection- par Pascaline Lepeltier. On espère aller bien entendu au bout de l’aventure avec elle. En tout cas, on met tout en œuvre, et tous les pays le font, pour accompagner notre candidate. Cette belle manifestation met en valeur le métier et pas simplement le gagnant. Ce qui doit effectivement prédominer et ce qui doit faire gagner, c’est l’ensemble de la profession à travers le monde. Ce concours doit donner envie aux gens et finalement susciter des vocations. Je pense que c’est vraiment ça le message. »

Philippe Faure-Brac, en tant que sommelier et président de l’UDSF, comment vous préparez-vous à accueillir cet événement ?

« En tant que président de l’UDSF, je me prépare avec mes troupes, parce qu’on est nombreux. C’est une confédération. Il y a 23 associations dans différentes régions. On se prépare communément à accueillir [les sommeliers de partout dans] le monde. Donc, ça veut dire mettre en place une structure, un programme, des événements. On va démarrer au Quai d’Orsay, pour le symbole de la France qui accueille le monde, et on termine à Paris la Défense Aréna. Entre temps, l’Hôtel de Ville de Paris, la région, le pays, voilà ce qu’on souhaite montrer. Cet événement concerne non seulement l’équipe d’organisation, mais surtout l’ensemble des métiers de l’hôtellerie et de la restauration. L’ambition suprême, c’est de toucher l’ensemble des Français qui doivent être heureux et fiers d’accueillir ce concours du Meilleur Sommelier du Monde. »

Vous avez remporté la compétition du Meilleur Sommelier en 1992, quel souvenir gardez-vous de cette victoire ?

« J’ai gagné ce concours en 1992, et j’ai presque l’impression de le revivre tous les jours, tellement c’était intense. On a l’impression d’être dans une sorte de bulle et de couloir dans lequel on voit la lumière au fond. J’avais vraiment cette impression-là, comme si j’avançais dans la lumière. 

Le concours m’a permis à la fois d’aller plus loin dans mon cheminement personnel, au-delà même de l’aspect professionnel, bien entendu. Et il m’a permis aussi de continuer à faire rayonner le métier parce que c’est aussi ça l’objectif. On devient, quand on gagne, un ambassadeur d’excellence finalement. C’est comme ça qu’on se positionne dans notre métier. Et comme je le dis souvent, on ne peut gagner ce concours qu’une fois dans sa vie. On fait partie ensuite de cette famille. Nous en sommes à seize, donc le prochain, c’est le dix-septième. Mais on nous demande presque de regagner ce titre tous les jours, donc on essaye d’être le plus performant possible. »


Pour en savoir plus sur la sélection des vins qui seront présentés en marge du Concours du Meilleur Sommelier à Paris en 2023, cliquez ici !

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Vins d’exception du Beaujolais : la sélection pour le Concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023

Concours Meilleur Sommelier 2023 Sélection des vins du Beaujolais

Partenaire du Concours du Meilleur Sommelier du Monde, le vignoble du Beaujolais aura la chance de présenter ses cuvées d’exception. A Paris en février 2023, c’est toute la sommellerie internationale qui pourra déguster ces cuvées sélectionnées par un jury d’excellence.

Mais comment sont choisis ces vins ? Retour en vidéo sur cette exigeante dégustation.

Un jury d’excellence pour sélectionner 41 vins d’exception du Beaujolais

A l’occasion du partenariat des vins du Beaujolais avec le Concours du Meilleur Sommelier du Monde 2023, trois grands sommeliers français ont pu apprécier les plus belles cuvées du vignoble. Parmi ces vins d’exception, 41 seront présentés aux meilleurs sommeliers de la planète lors de la semaine d’épreuve du concours.

Pour en savoir plus sur le Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde 2023, lisez l’article de blog dédié.

Afin de réaliser cette sélection qualitative, trois sommeliers de renom se sont prêté à l’exercice de la dégustation. Philippe Faure-Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992 et président de l’Union de la Sommellerie Française, Laurent Derhé, Meilleur Ouvrier de France Sommelier (MOF) 2007 et Gaëtan Bouvier, Meilleur Sommelier de France 2016 et Meilleur Ouvrier de France Sommellerie (MOF) 2022.


« Aujourd’hui, l’objectif était de sélectionner des vins typiques de notre magnifique vignoble du Beaujolais, sur les gamays et les chardonnays, pour les présenter aux sommeliers du monde et […] montrer que ce vignoble est un grand vignoble. »

Laurent Derhé, Meilleur Ouvrier de France (MOF) Sommellerie 2007

Vidéo : les sommeliers s’expriment sur la sélection de vins du Beaujolais

C’est à l’Institut Paul Bocuse, à Ecully (Rhône – France), que s’est tenue au mois d’octobre 2022 cette dégustation. L’Institut Paul Bocuse abrite par ailleurs le restaurant Saisons*, une étoile au guide Michelin. Et pour l’occasion, les lieux ont été le théâtre de ce grand moment de dégustation. Les jurés ont d’abord sélectionné la quarantaine de cuvées qui auront l’honneur d’être dégustées par l’élite de la sommellerie mondiale. Puis, ils ont livré leurs impressions devant nos caméras.

Les sommeliers Philippe Faure-Brac, Laurent Derhé et Gaëtan Bouvier. Ils s’expriment sur les vins du Beaujolais dégustés en vue du Concours du Meilleur Sommelier du Monde, Paris 2023.


C’est donc une belle journée de dégustation et de sommellerie qui s’est tenue autour des vins du Beaujolais. Preuve, une fois de plus, que ces vins d’exception ont leur place sur les tables gastronomiques du monde entier.

Les Vins du Beaujolais, partenaire officiel du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde Paris 2023. Cliquez ici pour en savoir plus !

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Meilleur Sommelier du Monde : le concours à Paris en 2023

En février 2023, la France accueille dans sa capitale le prestigieux Concours du Meilleur Sommelier du Monde. 70 candidats venus du monde entier s’affronteront à l’occasion de ce temps fort de la filière viticole ! En tant que partenaire officiel du concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde Paris 2023, les Vins du Beaujolais sont fiers de vous présenter cette compétition emblématique !

Un concours historique pour les sommeliers du monde entier

Tous les 3 ans depuis 1969, c’est l’ASI (Association de Sommellerie Internationale) qui organise le concours. Cette compétition mondiale est par ailleurs la plus prestigieuse de l’univers de la sommellerie. Ce n’est donc pas un hasard si le titre de Meilleur Sommelier du Monde est convoité par tous les sommeliers de renom !

C’est en 1989 que la France reçoit le concours pour la première et unique fois. 34 ans plus tard, l’UDSF (Union de la Sommellerie Française), a la chance d’être l’hôte de cette nouvelle édition sur son sol. C’est pourquoi, en 2023, les organisateurs comptent bien tout mettre en œuvre pour faire de cette compétition de grande ampleur un événement mémorable.


Les lauréats depuis la création du concours

  • 1969 : le français Armand Melkonian
  • 1971 : l’italien Piero Sattanino
  • 1978 : l’italien Guiseppe Vaccarini
  • 1983 : le français Jean-Luc Pouteau
  • 1986 : le français Jean-Claude Jambon
  • 1989 : le français Serge Dubs
  • 1992 : le français Philippe Faure-Brac
  • 1995 : le japonais Shinya Tasaki
  • 1998 : l’allemand Markus Del Monego
  • 2000 : le français Olivier Poussier
  • 2004 : l’italien Enrico Bernardo
  • 2007 : le suédois Andreas Larsson
  • 2010 : le français Gérard Basset (pour le compte de la Grande-Bretagne)
  • 2013 : le suisse Paolo Basso
  • 2016 : le suédois Jon Arvid Rosengren
  • 2019 : l’allemand Marc Almert
Insigne des sommeliers français (UDSF)
Insigne des sommeliers français (UDSF)

Et cette année, c’est Pascaline Lepeltier, avec pour suppléant Benjamin Roffet, qui s’est qualifiée pour représenter la France. Meilleur Sommelier de France 2018, elle exerce actuellement au restaurant Chambers à Manhattan (New York). En parallèle, elle sillonne non seulement les vignobles autant que possible, mais est également auteur : son premier ouvrage, Mille Vignes, a vu le jour en 2022.

Le concours du Meilleur Sommelier du Monde, en pratique

Les épreuves du concours se déroulent à l’hôtel Pullman Montparnasse à Paris du 7 au 12 février 2023. La finale, quant à elle, se tient à la Défense Arena. Elle promet de toute évidence un véritable spectacle pour les quelques 3500 personnes du public.

3 épreuves marquent cette semaine de concours, parmi lesquelles des questionnaires théoriques ou encore des épreuves de dégustation à l’aveugle. Le quart de finale, mercredi 8 et jeudi 9 février, puis la demi-finale, vendredi 10, et enfin la finale, dimanche 12 février. Cette dernière est ouverte aux professionnels du vin mais aussi aux amateurs et aux curieux.

Entre les épreuves, les sommeliers et journalistes prendront part à plusieurs master class sur les thématiques des vignobles partenaires. C’est à cette occasion que le Beaujolais présentera, entre autres, ses multiples terroirs et l’impact de ces derniers sur les profils des vins.

Logo Concours ASI Meilleur Sommelier du Monde

C’est l’occasion de « mettre en avant la France, faire briller Paris et promouvoir la restauration, la sommellerie, le vignoble et ses vignerons. »

Philippe Faure-Brac, Meilleur Sommelier du Monde 1992

« L’événement aura une triple portée, comme l’affirme Philippe Faure-Brac, Président de l’UDSF : mettre en avant la France, faire briller Paris et promouvoir la restauration, la sommellerie, le vignoble et ses vignerons, en réel bien sûr mais aussi en ligne ».

Voilà donc un bel objectif pour cette édition française 2023 qui laissera sans aucun doute une trace impérissable dans l’histoire internationale du vin !

Les Vins du Beaujolais, partenaire officiel du Concours ASI du Meilleur Sommelier du Monde Paris 2023 : cliquez ici pour en savoir plus !

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Excellence Beaujolais Pierres Dorées : la sélection 2022

Pour la 24ème année, les vins du Beaujolais du secteur des Pierres Dorées ont concouru à la sélection des vins « Excellence Beaujolais Pierres Dorées » le 4 juillet 2022. C’est ainsi que 16 cuvées ont cette année obtenu une distinction de qualité. Retour sur ce prix d’excellence attribué aux meilleurs vins du Beaujolais Pierres Dorées présentés en 2022.

Excellence Pierres Dorées, une dégustation annuelle immanquable

Depuis 1998, les vignerons du sud du vignoble participent à cette dégustation professionnelle pour y obtenir une distinction de qualité.

L’objectif de cette sélection ? Premièrement, valoriser les terroirs spécifiques de Pierres Dorées, ces roches calcaires reconnaissables à leur bel aspect doré. Ensuite, faire reconnaître la qualité des vins produits par les vignerons de cette partie sud du vignoble, que l’on appelle aussi la « petite Toscane française ».

Logo Excellence Pierres Dorées
Dégustation Pierres Dorées, le jury
Le jury de la sélection a dégusté à l’aveugle les 57 échantillons présentés

Une sélection rigoureuse

Cette année et pour la deuxième fois consécutive, c’est l’ODG Beaujolais Beaujolais Villages qui organisait la dégustation au 210, Boulevard Vermorel à Villefranche-sur-Saône, également surnommé dans le milieu viticole « Le 210 en Beaujolais ».

Pour l’occasion, les organisateurs ont fait appel à un jury composé de 16 dégustateurs issus de la filière vin en Beaujolais. Qu’ils soient œnologues, cavistes, techniciens, maîtres de chai,… Ils ont dégusté à l’aveugle les 57 cuvées présentées afin d’établir une sélection rigoureuse des meilleurs vins du Beaujolais Pierres Dorées.

C’est grâce à des critères visuels (couleur, nuance), olfactifs (intensité du nez, complexité) et gustatifs (structure, persistance et équilibre) que 16 vins ont obtenu les faveurs du jury.

16 cuvées distinguées par la sélection Excellence Pierres Dorées

16 cuvées se sont distinguées pour faire partie de la sélection Excellence Pierres Dorées, notamment 5 vins rouges, 3 vins rosés, et 8 vins blancs.

Beaujolais Pierres Dorées rouge                              

  • Beaujolais Dupeuble – Château des Pertonnières, Réserve des Oncins 2018
  • Domaine de Baluce, Jean Sonnery 2020
  • Domaine Perol, Clos du Château 2020
  • Domaine Sapin, Prestige 2020
  • Domaine Sapin, Tradition 2021

Beaujolais Pierres Dorées rosé                              

  • Vignerons des Pierres Dorées, Terra Iconia 2021
  • Domaine de Baluce, Gamay sans toi 2021
  • Vignerons des Pierres Dorées, La Rose Nacarat 2021

Beaujolais Pierres Dorées blanc

  • Vignerons des Pierres Dorées, A la Bade ! 2021
  • Domaine Champ de la Croix, Evidence 2021
  • Domaine Subrin, Boistrolles 2020
  • Beaujolais Dupeuble – Château des Pertonnières, Beaujolais Blanc 2021
  • Beaujolais Dupeuble – Château des Pertonnières, La Prébende 2020
  • Vignerons des Pierres Dorées, La Rose Blanche 2021
  • Domaine Mariluc – Cédric Lacombe, XIV Fût de chêne, 2020
  • Domaine de Baluce, Baptiste 2021

Beaujolais Pierres Dorées, vers une appellation contrôlée ?

En 2021, pas moins de 170 cuvées différentes (rouge, blanc et rosé confondus) ont revendiqué la mention « Pierres Dorées ». Cet engouement des vignerons pour valoriser le terroir des Pierres Dorées a d’ailleurs donné naissance à une véritable démarche de qualification auprès de l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité). Un dossier est donc ouvert auprès de l’institut, et un cahier des charges est en cours de rédaction en vue d’obtenir une DGC (Dénomination Géographique Complémentaire). A suivre…

Beaujolais Pierres Dorées, la plaquette
Beaujolais Pierres Dorées, un terroir de plus en plus valorisé par les producteurs

Vous souhaitez en savoir plus sur les terroirs du Beaujolais ? Alors découvrez les travaux menés pendant près de 10 ans pour caractériser les sols du vignoble !

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Dans le Beaujolais, les vignes sont héroïques !

Avez-vous déjà remarqué ces vignes qui dévalent les pentes des coteaux du Beaujolais ? Ces paysages exceptionnels confèrent non seulement un charme unique à la région, mais ils ont surtout donné naissance à une  «viticulture héroïque » typiquement beaujolaise. Pourquoi « héroïque » ? Parce qu’il faut une bonne dose de courage pour travailler sur ces pentes. Difficile mais passionnant aux dires des viticulteurs eux-mêmes. Après la lecture de cet article, vous ne verrez plus les vignobles du Beaujolais comme avant…

Cultiver des vignes en pente, quelle idée !


Les paysages du Beaujolais se distinguent par leurs vignes cultivées dans un alignement parfait suivant les courbes des monts et collines. Vous vous demandez certainement pourquoi les vignerons ont eu l’idée de cultiver des vignes en coteaux ? Et bien, tout simplement parce que le relief a un impact sur le développement du raisin et à plus d’un titre !

Tout d’abord, l’ensoleillement est plus présent sur les hauteurs qu’en plaine. Les rayons du soleil ont moins d’obstacles à franchir et peuvent directement atteindre les vignes. Et les vignes adorent les bains de soleil ! Ces petits moments de douceur favorisent un bon équilibre entre le sucre et l’acidité des raisins. Ce qui produit des vins tendres et goûteux à la fois.

Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle les vignerons bravent les inclinaisons parfois extrêmes du Beaujolais. Il faut savoir que le ruissellement de l’eau sur les pentes est particulièrement avantageux pour le raisin. Grâce à elles, l’eau n’a pas le temps de s’infiltrer dans le sol, elle dégringole jusqu’en bas. Elle se contente alors d’hydrater les baies juste ce qu’il faut !

Ce qui est parfait, car trop d’humidité nuit à la vigne. Elle augmente les risques de maladie, rend les traitements contre les nuisibles moins efficaces et empêche les raisins de s’imprégner pleinement des saveurs du terroir. L’héroïsme des ceps les protège donc et leur assure ainsi un développement optimal.

Un travail minutieux nécessaire pour l’épanouissement des vignes héroïques


Les vignerons du Beaujolais sont audacieux, courageux et tenaces. Tous les travaux de la vigne de septembre à août, doivent ainsi se faire manuellement, petit à petit, parcelle par parcelle. En dehors des vendanges, la plupart du temps, le viticulteur s’occupe seul de ces travaux : taille, relevage, ébourgeonnage, désherbage, labour… Il met en œuvre les meilleures conditions pour l’épanouissement de ses raisins sur des pentes récalcitrantes. Héroïques, les viticulteurs le sont aussi !

La mention « Viticulture héroïque »

Les rangs de vignes en coteaux couvrent les monts du Beaujolais à une altitude moyenne de 300 mètres, avec des sommets qui culminent à plus de 600 mètres d’altitude. Le Beaujolais, aux côtés d’autres vignobles de la Région Auvergne Rhône-Alpes comme celui de Côte-Rôtie mais aussi ceux de Banyuls-Collioure, de la Vallée d’Aoste, du Piémont, du Douro et d’autres régions viticoles mondiales, est adhérent au Centre de Recherches d’Études et de Valorisation de la Viticulture de Montagne et en forte pente (CERVIM). Ce type de viticulture est qualifié de viticulture héroïque car l’implication et l’effort de l’homme sont accentués par la difficulté imposée par la montagne. Elle se pratique à des altitudes de plus de 500 mètres ou sur des fortes pentes de plus de 30 % (seuil défini par le CERVIM pour caractériser la viticulture dite « héroïque »). Les enjeux sont multiples : culturels, écologiques et paysagers. Le travail du vigneron est ici exalté. 8 900 parcelles en « pentes extrêmes » (plus de 30 %) représentent près de 3 000 hectares au total. Quincié-en-Beaujolais est le village le plus « pentu » avec plus de 90 hectares supérieurs à 30 % et Chiroubles pour les crus, avec près de 60 hectares.

Maintenant que vous connaissez mieux les conditions de culture des vins du Beaujolais, nul doute que vous aurez une pensée pour ces vignerons de l’extrême  chaque fois que vous trinquerez avec un verre de Beaujolais !

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Les vins de châteaux en Beaujolais

Pas toujours facile de s’y retrouver lorsqu’il faut choisir un vin ? À défaut d’être entouré d’un caviste ou d’un vigneron, reste la solution de se tourner vers le château sur l’étiquette ! À coup sûr, ce vin-là sera royal !

En Beaujolais, fiez-vous à ce bon sens populaire. Car il existe près de 300 châteaux et demeures bourgeoises dans le vignoble du Beaujolais, dont de nombreuses maisons viticoles.

Des vins de prestige

© Jean-Luc Mege Photographie

Et si nous vous emmenions à Versailles pour vous en convaincre ? Versailles en Beaujolais ou plutôt le Château de La Chaize à Odenas, un bel exemple de l’architecture du XVIIe siècle. Cette propriété de près de 330 hectares est parée de jardins à la française signés de l’atelier Le Nôtre. Le Château de La Chaize compte 140 hectares de vignes. Une richesse architecturale donc et viticole avec l’élaboration de belles cuvées de Brouilly, Côte de Brouilly et Fleurie. « Les vins sont élevés dans la plus longue cave du Beaujolais (108 mètres), située dans un bâtiment classé au titre des monuments historiques 

Autres caves d’envergure : celles du Château de Juliénas, une ancienne maison forte des sires de Beaujeu. Elles s’étendent en sous-sol, sous la cour, sur plus de 200 mètres, l’équivalent de deux terrains de football ! On y produit du Juliénas depuis cinq générations.

A Villié-Morgon, Le Château de Bellevue surplombe le village. Cette demeure de caractère du XIXème siècle fût habitée par l’un des enfants des Frères Lumière, ou encore la Princesse Lieven, née Chateaubriand. Avec un vignoble qui s’étend sur 15 hectares en appellation Morgon, La propriété viticole est considérée comme l’un des joyaux du Beaujolais.

Le Château des Bachelards, le Château Thivin, le Château des Moriers, le Château Saint-Vincent ou encore le Château de Fleurie et le Domaine de Briante pour ne citer qu’eux font aussi partie de la longue liste de pépites patrimoniales du vignoble. Il n’y a pas à dire, le vignoble regorge de Châteaux et pour les découvrir tous, il suffit de s’y rendre !

Quand le vin raconte une histoire

Si vous souhaitez suivre la piste des Sires de Beaujeu, rendez-vous au Château de Montmelas à Montmelas-Saint-Sorlin, ancienne garnison de ses seigneurs du Moyen-Âge. Le Château domine d’ailleurs les environs du haut de sa colline. Au XIXe siècle, Viollet-le-Duc l’a relooké à coups de tours crénelées. Il est depuis surnommé le « Château de la Belle au Bois Dormant ». Ses vignes sont classées en Beaujolais Villages et sur les bouteilles vous reconnaitrez le profil du marquis de Montmelas, dont la famille est propriétaire des lieux depuis cinq siècles.

Des vins énigmatiques

Les amateurs d’Histoire(s) voudront sans doute enquêter à Gleizé dans le Château de Vaurenard devant une bouteille Baron de Richemont, en appellation Beaujolais. Car ce seigneur se disait être Louis XVII, le fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette. La demeure date des XVIIe et XVIIIe siècles.

Les châteaux éblouissants des pierres dorées

Prenez un coup de soleil rafraîchissant à Theizé au Château de Rochebonne. Sa façade en pierres dorées du XVIIe siècle se savoure du regard tout en dégustant un Beaujolais Villages.

Bouffée de chaleur réconfortante également à Jarnioux : le Château est un joyau en pierres dorées qui ravira les amoureux de la Renaissance. Certaines parties de la demeure remontent au XIIe siècle, ce qui fait de Jarnioux l’un des châteaux les mieux conservés de la région. C’est le royaume de l’appellation Beaujolais.

Pour une pause détente dans un château du XVème entièrement rénové, rendez-vous au Château de Bagnols, point de départ idéal pour découvrir les Pierres Dorées et ses vins.

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À la découverte des terroirs du Beaujolais…

Un terroir est la combinaison des éléments naturels d’une zone (le sol, la topographie, la biodiversité, le climat et le paysage) mais aussi du savoir-faire des vignerons et des techniques de production. C’est le terroir qui donne sa typicité au vin. La région du Beaujolais, très diversifiée, regroupe un ensemble variés de terroirs renfermant chacun un secret qui se retrouve dans le caractère de chaque appellation.

Du nord au sud, des sols très variés


Entre 2009 et 2018, à la demande d’Inter Beaujolais, une étude de caractérisation des terroirs a été conduite par SIGALES, un bureau d’étude pédologique. Après plus de 15 000 sondages de sols, près de 1 000 fosses et une cinquantaine de visites commentées, les analyses permettent aujourd’hui d’établir une cartographie du vignoble Beaujolais. Les vignerons et négociants s’approprient cette caractérisation des sols pour les valoriser sous la forme de cuvées parcellaires. Cette géologie remarquable s’est traduite par l’obtention en avril 2018 du label de « Géoparc mondial UNESCO ». Le Beaujolais devient ainsi le 7ème Géoparc sur le territoire français.

Si le Beaujolais viticole n’est pas très étendu géographiquement, il regroupe de façon tout à fait inattendue, une multitude de sols différents ; plus de 300 variantes sont recensées et décrites. Ces sols se forment sur les roches ou matériaux parentaux qui les portent. À ce titre, notre vignoble est tout à fait remarquable, puisqu’il témoigne d’une histoire géologique vieille de plus de 500 millions d’années dont on retrouve facilement toutes les traces. À l’interface de tous les grands événements géologiques de l’histoire, le Beaujolais viticole a hérité d’une des géologies les plus riches et les plus complexes de France. Le vignoble rassemble sur une petite surface une très grande variété de roches !

C’est de là que chaque appellation, voire chaque lieux-dit tire, en premier lieu, sa personnalité, d’autant que le Gamay est le seul cépage utilisé en Beaujolais pour produire tous les vins rouges : crus, Beaujolais Villages et Beaujolais.

Un climat sous influences


Le Beaujolais profite aussi d’un climat tempéré marqué par 3 influences majeures. En hiver, les courants  continentaux contribuent aux gelées qui s’étirent parfois jusqu’au printemps. A l’intersaison, les mouvements d’air océaniques attisent le rôle régulateur de la Saône et atténuent les écarts de température. Le retour des beaux jours est placé sous la houlette des vents méditerranéens.

La chaîne montagneuse du haut Beaujolais vient alors renforcer la protection des ceps et encourage le foehn, cet air tiède venu de l’ouest, qui réchauffe et assèche en été lorsqu’il franchit les crêtes beaujolaises pour redescendre en plaine.

Exposé à des pluies modestes, le terroir viticole peut connaître de très fortes chaleurs mais aussi des épisodes orageux parfois dévastateurs.

Des coteaux bien exposés


Essentiellement orientés à l’est et au sud, les coteaux beaujolais bénéficient d’un excellent ensoleillement et d’une belle luminosité du printemps à l’automne. Un atout supplémentaire pour la production de beaujolais d’exception.

La passion et le savoir-faire des vignerons beaujolais


La méthode culturale beaujolaise est encore de nos jours fortement marquée par l’intervention personnelle du vigneron. Que ce soit au moment de la taille des ceps, de l’entretien du sol, de la conduite de la vigne ou des vendanges, les viticulteurs beaujolais sont présents dans leurs parcelles. Si la mécanisation apparaît à certains endroits pour faciliter certaines tâches (labour ou vendanges), la nature même des parcelles (taille modestes, sols pierreux, coteau, forte pente parfois…) et les règlementations liées aux 12 appellations réclament une attention constante et la mobilisation d’un savoir-faire qui se transmet de générations en générations.

Les qualités et la variété de ses vins, la région du Beaujolais la doit à la diversité de ses terroirs autant qu’à la passion de ses vignerons et à la connaissance intime qu’ils ont développée de leurs terres. Un savoir-faire de plus en plus pointu et résolument tourné vers la préservation de ce patrimoine naturel unique.

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Les Beaujolais, des vins accessibles

Amateur de bon vin ou amateur tout court, vous souhaitez appréhender l’art de la dégustation ? Les Beaujolais sont les vins qu’il vous faut. Le Gamay s’exprime en 12 appellations en rouges et 2 appellations en rosés. Même chose pour le Chardonnay qui se décline en Beaujolais et Beaujolais Villages blanc. Voilà une région viticole qui sait se rendre accessible !

Une rasade d’AOC

Le Beaujolais se distingue des autres vignobles de France par la facilité de lecture qui caractérise ses appellations. Pas besoin de retenir des dizaines et dizaines de noms : Le Beaujolais se concentre sur 12 AOC. Un réel plaisir donc pour parfaire ses connaissances des vins du Beaujolais.

Ensuite, il vous faut connaître les cépages et là encore, le Beaujolais possède des caractéristiques singulières. Tous ses vins sont conçus à partir d’un seul cépage : le Gamay noir à jus blanc pour les vins rouges et les rosés et le Chardonnay pour les vins blancs. Très facile à retenir…

Ensuite, on passe au niveau supérieur ! Morgon Côte du Py, Moulin-à-Vent Rochenoire ou encore Fleurie Grille-Midi : Tous ces noms précédés d’une appellation du Beaujolais sont en réalité ce que l’on appelle des lieux-dits. Bien souvent, vous les retrouverez sur les étiquettes des grandes cuvées issues des terroirs les plus reconnus des vignerons du Beaujolais. Cette connaissance accrue des sols du Beaujolais et les vignerons qui subliment les spécificités de chaque terroir permettent la naissance des Beaujolais d’Exception. Des vins complexes, dotés d’une grande aptitude à vieillir que l’on partage volontiers avec de grands amis.

Une gorgée de connaissances

Souvent, sans le savoir vraiment, vous êtes entrés dans le monde des vins du Beaujolais et peut-être des vins tout court, par un Beaujolais Nouveau ? Même si ce sont des vins de fête et de gourmandise, ces primeurs n’en sont pas moins de jolis représentants du nouveau millésime qui sera dégusté à partir du printemps et de joyeux ambassadeurs du caractère du Gamay de l’année. L’introduction idéale à l’esprit Beaujolais !

Pour appréhender les autres vins du Beaujolais, il faut apprendre à capter leurs nuances : entre un Morgon, un Fleurie, un Beaujolais Villages, un Chiroubles ou un Brouilly, des points communs mais aussi des singularités. Car, bien entendu, si le nombre d’appellations reste modeste en Beaujolais, leurs vins offrent une palette de saveurs variées et des caractères marqués ! Il existe même des termes spécifiques pour parler des vins du Beaujolais comme « morgonner » par exemple.

Au fur et à mesure de votre initiation aux vins du Beaujolais, vous apprenez à apprécier les structures de chaque appellation et à capter la force des terroirs de la région. En effet, quelle autre région viticole rend mieux hommage à ses lieux-dits à travers ses vins que le Beaujolais ? Avec un seul cépage pour chaque couleur, le terroir peut s’exprimer pleinement grâce au savoir-faire des hommes.

Une lampée d’entraînement


Une bonne connaissance des vins vient avec le temps et les dégustations. Et les Beaujolais n’échappent pas à la règle. Multipliez les occasions d’en ouvrir une bouteille pour un apéritif entre amis, un déjeuner d’affaires, un repas de fête, un dîner en amoureux ou pour un petit plaisir simple du quotidien. Amusez-vous à faire le bon choix pour étonner et ravir vos convives. Il y a forcément un Beaujolais qui se prête à la circonstance, il suffit de le chercher.

Pour vous aider, votre caviste préféré vous donnera de précieux conseils. Mais aussi, si vous alliez chercher les informations à leurs sources ? Organisez donc un séjour dans la région du Beaujolais pour flâner sur la Route des Vins, visiter des caves, déguster (avec modération !) et échanger avec des vignerons pour repartir enfin avec des souvenirs et de bonnes idées.

Et puis poursuivre cette expérience toute l’année. Prenez par exemple 2 ou 3 bouteilles de chaque appellation que vous conserverez dans votre cave. Ensuite, par petites touches, testez l’éveil de vos papilles jusqu’à ce que vous soyez capable de reconnaître un Beaujolais, voire chaque appellation même, les yeux fermés… Enfin, façon de parler car l’œil est le premier sens en éveil lors de la dégustation d’un vin, ne l’oublions pas. Et les vins du Beaujolais nous offrent notamment une belle palette de rouges rubis à ne pas manquer : limpide, intense, profond, teinté de grenat…

Une initiation à la dégustation des vins en général et du Beaujolais en particulier se fait avec le temps. Ils s’offrent à vous progressivement : en toute simplicité et sans complexe avec les Beaujolais de fête, en toute convivialité et en gourmandise avec les Beaujolais de caractère et avec complexité et finesse avec les Beaujolais d’Exception. Tentez l’expérience !

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Le vignoble du Beaujolais, engagé dans les démarches environnementales

Précurseur, le Beaujolais n’a pas attendu les différents plans gouvernementaux pour raisonner ces pratiques. Dès 1989, les premiers groupes de viticulteurs passionnés se sont réunis pour observer leurs vignes afin de raisonner au mieux la protection de la culture. Des vignerons travaillent de manière collégiale sur une nouvelle vision de l’agriculture : l’agroécologie, visant à obtenir un système de production performant, sur les volets environnementaux, économiques et sociaux, tout en préservant les ressources naturelles. Cela se traduit par le maintien ou la réintroduction de biodiversité sur l’ensemble d’une exploitation, de la limitation des intrants, la préservation de la vie des sols et de la qualité des eaux, et par la restauration d’un ensemble paysager varié.

Haute valeur environnementale

Ce dispositif de certification environnementale est issu du Grenelle de l’environnement. La démarche d’engagement est volontaire et aboutit à la certification de l’exploitation.

Elle permet d’identifier et de valoriser les pratiques respectueuses de l’environnement et porte sur quatre thématiques clés : la biodiversité, l’usage des produits phytosanitaires, la gestion de la fertilisation et des ressources en eau. En 2020, on dénombre plus de 200 exploitations viticoles certifiées HVE (Haute Valeur Environnementale) en Beaujolais, ce qui en fait un des vignobles les plus dynamiques pour cette reconnaissance.

Terra vitis

C’est en terre beaujolaise que l’association Terra Vitis a vu le jour et ce, dès 1998. Elle fédère des vignerons exigeants, motivés par le respect de la nature et des hommes.

Elle rassemble en 2020 une centaine d’adhérents pour le vignoble Beaujolais, de la jeune exploitation aux grands domaines de tradition, autour du choix d’une viticulture saine et durable. La démarche Terra Vitis est une certification de viticulture raisonnée, reconnue à ce jour en France de niveau 2 de la certification environnementale. À compter de 2020, le cahier des charges Terra Vitis intègre également tous les critères du niveau 3 de la certification environnementale (Haute Valeur Environnementale).

Agriculture Biologique

Début 2020, on dénombre plus de 150 exploitations viticoles conduites en Agriculture Biologique ou en cours de conversion dans le Beaujolais. Cette certification européenne valorise les équilibres de l’écosystème afin d’intervenir le moins possible. Elle proscrit l’utilisation de produits chimiques de synthèse.

Demeter

Une dizaine de viticulteurs du Beaujolais ont décidé de s’engager dans des démarches biodynamiques certifiées Demeter.

Cette certification prône l’utilisation des préparations biodynamiques qui vont agir énergétiquement sur l’équilibre de l’écosystème en accord avec les rythmes cosmiques.

Responsabilité Sociétale des Entreprises

La Responsabilité Sociétale des Entreprises est la réponse des entreprises qui s’engagent et agissent pour un développement durable.

Elle est définie par une norme internationale (ISO 26 000) : la responsabilité d’une entreprise vis-à-vis de ses impacts et décisions sur l’environnement et la société se traduisant par un comportement éthique et transparent. La RSE prend en compte la question environnementale mais aussi les aspects sociaux (santé et sécurité des travailleurs, des consommateurs, des riverains…) et économiques (pérennité de l’entreprise, relations aux fournisseurs et clients, lien au territoire). L’entreprise responsable connait ses parties prenantes et agit avec elles pour assurer un développement durable. En Beaujolais, plusieurs entreprises se sont engagées. Certaines, comme le Château de l’Eclair, ont fait reconnaitre leur démarche par un évaluateur externe et indépendant, obtenant ainsi le label Engagé RSE.

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La vinification beaujolaise : un procédé à nul autre pareil

Transformer du raisin en vin, c’est une science autant qu’un art. Le processus est complexe et exige du savoir-faire. Chaque vignoble peaufine donc sa technique et si les procédés se recoupent souvent, il existe cependant bien de nombreuses variantes.


En Beaujolais, les vignerons ont le choix entre plusieurs méthodes de vinification dont la vinification beaujolaise.

Première étape : les vendanges.


Tout commence pendant les vendanges. Les grappes de gamay noir à jus blanc sont récoltées méticuleusement, À la main. Les baies abîmées sont éliminées dès la cueillette.

Pourquoi autant de soins, vu que le raisin va être pressé ?


C’est justement là toute la spécificité beaujolaise : le raisin est encuvé, non tassé, en grappes entières, on ne sépare pas les grains de raisins de la rafle, « la tige » de la grappe. Cette technique permet de donner de beaux arômes fruités au vin.

Deuxième étape : la macération semi-carbonique


C’est là que ça se complique ! Décryptage des différents processus à l’oeuvre.

Dans la cuve, les raisins macèrent. Dans la partie supérieure, les grappes entières évoluent dans une atmosphère où le gaz carbonique remplace progressivement l’oxygène de l’air. La fermentation à l’intérieur des grains de raisins débute. Il s’agit de la fermentation intra-cellulaire. Ce processus enzymatique engendre une petite production d’alcool et laisse émaner des arômes spécifiques.


Les grappes en milieu de cuve macèrent dans le jus produit par l’accumulation du raisin. À leur niveau, tout se joue dans la pellicule des baies. Elle libère alors tous ses éléments : tanins, pigments colorés et composés aromatiques. Les tanins déterminent la future structure en bouche du vin, les pigments, la couleur du vin. C’est donc durant cette étape qu’il se pare de sa robe rouge. Quant au jus de la pulpe, ce sont les levures qui transforment son sucre en alcool.


En fond de cuve, le tassement des grappes libère du jus. Les levures, des champignons microscopiques naturellement présents sur le raisin, se mettent alors en action. Ces microorganismes se réveillent au contact des sucres du jus de raisin et les transforment en alcool et en gaz carbonique. On parle alors de fermentation alcoolique.

« Arroser le chapeau »


Pour accompagner ce processus naturel, et obtenir une température bien homogène, le vigneron arrose régulièrement les grappes en surface, « le chapeau » de raisins. Cet arrosage se fait avec du jus récupéré dans le fond de la cuve. On appelle cela le remontage. Car en trempant le raisin dans son jus, on obtient un vin encore plus fruité. Tout ce que nous venons de décrire c’est la macération semi-carbonique. C’est un terme spécifique au Beaujolais.

Quelles différences avec une macération carbonique « classique » ?


En Beaujolais, la cuve n’est pas fermée hermétiquement une fois remplie. Les vignerons laissent par ailleurs la fermentation s’opérer naturellement, sans ajout de gaz carbonique.

Quelle durée pour la macération ?


La macération va jouer un rôle dans le potentiel de garde du vin. Elle varie de 4 à 15 jours, en moyenne, en fonction des vins que l’on veut obtenir. Pour les dix AOC des crus du Beaujolais, on laisse macérer les grappes pendant environ 10 à 15 jours, pour les Beaujolais et Beaujolais Villages c’est 6 à 10 jours environ. Le processus dure 4 à 6 jours pour les primeurs (Beaujolais Nouveaux et Beaujolais Villages Nouveaux).

Troisième étape : le décuvage


A l’issue de la macération, on procède au soutirage : on libère le jus de tire obtenu au fond de la cuve. Les grappes qui restent dans la cuve sont extraites pour être pressées : c’est le décuvage suivi du pressurage. Presser les grappes, c’est arriver au paradis ! Le jus de presse ainsi obtenu est appelé « paradis », car ce nectar est sucré et très aromatique. Le jus de tire et le jus de presse sont ensuite assemblés pour poursuivre leur fermentation. Leur alliance va enrichir la cuvée et complexifier ses arômes. C’est maintenant que débute l’élevage. C’est durant cette phase que le vin va révéler tout son potentiel